Huit heures, le réveil sonne me tambourinant la tête à coup de redondances aiguës.
Je me lève tant bien que mal, le ventre toujours aussi lourd, mon appendice toujours aussi malade. Aujourd'hui, je dois me faire opérer. Enfin. Enfin, on va m'enlever cet inutilité naturelle que représente cette poche de cinq millimètres, si peu.
Je me retrouve nez-à-nez avec une infirmière, rondellette à souhait, le visage aussi dodue que celui d'un enfant, d'une gentillesse à vous faire pâlir la timidité. Elle me pique, me rate. La veine se dérobe, dit-elle. Réellement, je m'en fou, ça fait mal, mes expressions le prouvent. Elle change de bras, pique, réussit, sourit, prend du sang, me perf', le bonheur. Je ne sens plus mon bras, complêtement anesthésié par le garot qu'elle m'a laissé pendant près de cinq minutes. Le sang me coulant à nouveau dans les veines, cette chaleur diffuse me brûle les doigts. Elle sort, cette infirmière en troisième année, qui fait son stage à la plyclinique St Jean, payée quarante euros la semaine, douée d'une aisance sociale, un charisme qui s'efface devant le médecin, qui renait de ses cendres devant le patient. Là, je me lève afin d'entreprendre la lecture d'un livre que l'on me conseilla, puis me pretta quelques semaines plus tôt.
Je noyais mes ennuis dans le délice passionné féminin de Cavanna. Le monde autours me parraissait livide face à cette lecture qui faisait naître en moi la divine présence de la femme, de ce Elle qui nous fait chavirer d'émois. Une écriture légère qui nous fait partir dans l'imaginaire physique. J'entends par là qu'il se différencie du livre que j'adorais. Celui-ci nous rend perméable l'imaginaire, nous nous représentons la lecture, alors que des auteurs comme Adam, Gavalda, nous rendent perméable l'imaginaire sensuel, le décors, on s'en fou car il est commun à tous, seul le sentiment est important. Cavanna, quant à lui, emporte tous mes sens grâce au seul directeur d'une lecture, et je me perds dans ses passions, ses fantasmes qui nous embôment tous, nous qui sommes homme, homme qui aime et qui désire. Je suis à demi conscient dans le monde qui m'entoure. Les murs blancs sales, le damier au plafond, la perfusion qui s'écoule dans mon bras rachétique, la chaleur ambiente qui me frigorifie, le va et viens du personnel hospitalier, mon corps malade, le lit pas assez relevé qui me scie la nuque, les lavabos, les compresses, les seringues, tout ça n'existe plus, je suis rongé par la réalité féminine, la réalité surnaturelle de Cavana qui me transporte dans des fantasmes lyriques étouffants. Ca réalité m'effleure comme un rosier qui me carresse de ses pics assérés et je me vois saisir l'instand de beauté qui existe dans tout un chacun. La femme est portée au lyrisme absolue, mais il ouvre la brèche dans l'humanité. Je me surprends à sourire, à rêver, à laisser ses trois heures de côté, en espérant qu'elle dure toute la journée, même avec une seringue dans le bras.
Le chirurgien passe et me fait l'éloge de ma lecture. Un italien, d'une classe nette et d'un accent mélodieu, il est une chanson à lui tout seul. Il me sourit, me prend à parti, me fait rire et me fait oublier que je suis là pour me faire opérer. Chaque allée-venu est un moment utilisé pour continuer cette dévorante lecture, comme l'on dévore le sein d'une femme, avec frénésie, découverte et technicitée non élaborée. On m'annonce la reconduite de mon opération à lundi, faute de lits. Cela ne me dérange point, j'ai mal, mais peu.
Je rentre chez moi, et je m'empresse de continuer la lecture... Juste pour parfaire le désir réciproque, celui de loup et de brebis. On la désire, mais elle nous désire tout autant. Une femme est bien plus qu'une perle, c'est une femme.
Je me lève tant bien que mal, le ventre toujours aussi lourd, mon appendice toujours aussi malade. Aujourd'hui, je dois me faire opérer. Enfin. Enfin, on va m'enlever cet inutilité naturelle que représente cette poche de cinq millimètres, si peu.
Je me retrouve nez-à-nez avec une infirmière, rondellette à souhait, le visage aussi dodue que celui d'un enfant, d'une gentillesse à vous faire pâlir la timidité. Elle me pique, me rate. La veine se dérobe, dit-elle. Réellement, je m'en fou, ça fait mal, mes expressions le prouvent. Elle change de bras, pique, réussit, sourit, prend du sang, me perf', le bonheur. Je ne sens plus mon bras, complêtement anesthésié par le garot qu'elle m'a laissé pendant près de cinq minutes. Le sang me coulant à nouveau dans les veines, cette chaleur diffuse me brûle les doigts. Elle sort, cette infirmière en troisième année, qui fait son stage à la plyclinique St Jean, payée quarante euros la semaine, douée d'une aisance sociale, un charisme qui s'efface devant le médecin, qui renait de ses cendres devant le patient. Là, je me lève afin d'entreprendre la lecture d'un livre que l'on me conseilla, puis me pretta quelques semaines plus tôt.
Je noyais mes ennuis dans le délice passionné féminin de Cavanna. Le monde autours me parraissait livide face à cette lecture qui faisait naître en moi la divine présence de la femme, de ce Elle qui nous fait chavirer d'émois. Une écriture légère qui nous fait partir dans l'imaginaire physique. J'entends par là qu'il se différencie du livre que j'adorais. Celui-ci nous rend perméable l'imaginaire, nous nous représentons la lecture, alors que des auteurs comme Adam, Gavalda, nous rendent perméable l'imaginaire sensuel, le décors, on s'en fou car il est commun à tous, seul le sentiment est important. Cavanna, quant à lui, emporte tous mes sens grâce au seul directeur d'une lecture, et je me perds dans ses passions, ses fantasmes qui nous embôment tous, nous qui sommes homme, homme qui aime et qui désire. Je suis à demi conscient dans le monde qui m'entoure. Les murs blancs sales, le damier au plafond, la perfusion qui s'écoule dans mon bras rachétique, la chaleur ambiente qui me frigorifie, le va et viens du personnel hospitalier, mon corps malade, le lit pas assez relevé qui me scie la nuque, les lavabos, les compresses, les seringues, tout ça n'existe plus, je suis rongé par la réalité féminine, la réalité surnaturelle de Cavana qui me transporte dans des fantasmes lyriques étouffants. Ca réalité m'effleure comme un rosier qui me carresse de ses pics assérés et je me vois saisir l'instand de beauté qui existe dans tout un chacun. La femme est portée au lyrisme absolue, mais il ouvre la brèche dans l'humanité. Je me surprends à sourire, à rêver, à laisser ses trois heures de côté, en espérant qu'elle dure toute la journée, même avec une seringue dans le bras.
Le chirurgien passe et me fait l'éloge de ma lecture. Un italien, d'une classe nette et d'un accent mélodieu, il est une chanson à lui tout seul. Il me sourit, me prend à parti, me fait rire et me fait oublier que je suis là pour me faire opérer. Chaque allée-venu est un moment utilisé pour continuer cette dévorante lecture, comme l'on dévore le sein d'une femme, avec frénésie, découverte et technicitée non élaborée. On m'annonce la reconduite de mon opération à lundi, faute de lits. Cela ne me dérange point, j'ai mal, mais peu.
Je rentre chez moi, et je m'empresse de continuer la lecture... Juste pour parfaire le désir réciproque, celui de loup et de brebis. On la désire, mais elle nous désire tout autant. Une femme est bien plus qu'une perle, c'est une femme.
1 commentaire:
Et attention ! Car Cavanna (avec deux "n" Tuthur...) considère son lectorat comme féminin... tu vas devenir peu à peu la brebis de ce loup rital gaulois... il fera de tes rictus ce qu'il veut, comme de ton cœur... mais à l'instar de son personnage, dans le fond, il ne veut pas faire de mal... juste faire aimer...
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