27 juin 2008

bienvenu

Donner un câlin, entendre l’amour, me savoir petit, retrouver la sensibilité, pleurer, ranger ma chambre, le tabasser, aider les gens, savoir qu’elle pleure, écrire, manger un magnum aux amandes, boire beaucoup trop, perdre la mémoire, changer de pays, avoir mes amis autour de moi, être publié, faire du sport, être surpassé, écouter des conseils, attendre le silence, sentir l’air frais, crier fort, finir ce que je suis en train de lire, regarder un animé, aller à la fac, trouver un avenir, sentir que j’ai peur, rire fort, être pris en photo, souligner le passé, ne rien regretter, sentir la pluie, devenir bronzé, avoir une fille que je désire, être fier, les regarder s’amuser, croire en l’homme.
Bienvenu dans la prison de mes envies.

26 juin 2008

Salut, moi c'est néant...

Moi je, et toi tu je ? Car quand je, tu je. Si on je, où va le jeu ? Pour le moment, il s'enterre derrière le ping-pong des égoïsmes ou des ego de chacun. Je, set et match.

J'aime bien ces dialogues de sourds où les deux interlocuteurs parlent dans le vent car chacun attend son tour. J'ai l'impression de voir deux aveugles qui décrivent une photographie.

Un jour, il m'a dit qu'il avait besoin de se sentir écrasé intellectuellement. Je le comprends maintenant. C'est si important de se dire que la personne en face de nous peut nous apprendre des choses sur nous, sur vous, sur je ou sur tu. Cette personne qui va nous émerveiller car elle va nous rendre humble. J'en ai marre de tenir la barre, j'ai envie de chavirer.
Aimer la faciliter autant que la haïr. Les commandes m'emmerdent, j'ai l'impression que c'est trop facile. Pourtant, dès que cela devient difficile, j'arrête tout de suite. Je ne veux pas de difficultés, je voudrais être hagard. Sentir qu'on se comprend et que tout est joué dans notre incertitude.

"J'en ai marre des choses tièdes en ce moment, du blabla trop commun qui me laisse chaud. J'aime la froideur des raisonnements."

23 juin 2008

"Scier la branche sur laquelle je suis assis". Stup

"Les gens qui jugent les gens aux premiers abords ont tords"
Stupeflip


Une ère vient de se terminer, Death Note est arrivé à terme.

Cet anime est un hymne à la manipulation et à l'intelligence. Cela peut sembler "trop" parfois, mais à y songer, tout est parfaitement plausible. J'aime cette série, comme si parfois, on s'y reconnaîtrait en monstre.
Mon portable s'est déchargé de tous ses sms. Tic tac. L'heure tourne ; je n'aime pas les confessions.

"Juger les faits et comprenant la sensibilité". C'est un mensonge. Nous jugeons les gens, quoi qu'en en dise et nous jugeons leurs faits. C'est humain.
Nous pouvons taire ces jugements, mais quelquefois, il tue quelque chose. Alors pour exorciser, on essaye de parler et de le dire. Mais... souvent, on se heurte à l'ego ou à la spontanéité. Ne pas prendre le temps à la réflexion, à envisager toutes les possibilités, à faire preuve d'empathie ou simplement se heurter à un passé, sont des chemins rapidement empruntés.
Après avoir craché le morceau à la personne concernée, on se sent bête : "J'ai livré une partie de mes pensées à quelqu'un qui ne m'a pas compris. Il n'est pas à ma place". Je n'aime pas l'orgueil.

Je n'aime pas les confessions. Tic tac. L'heure tourne.

Juger autrui est un fait humain. Juger les faits est un fait raisonnable. Réussir à les séparer fait preuve de froideur. Les gens sont trop chauds.

17 juin 2008

Super-Papa

Une grande majorité des nouveaux pères m'emmerdent. Ces pères qui parlent de leur enfant comme s'il était unique, le nouveau prophète, le nouvel Einstein ou la nouvelle couche Pampers.

Ils se manifestent souvent à table en gonflant toute la tablée en racontant sur un ton mielleux, des "Elle dit coquin pour toutes les choses qu'elle aime", "Il dit pas oui, il dit voui", "Elle sait ce qu'elle veut et crache touuuut", "...". Tandis que la conversation soulignait la perte de lucidité de notre président face au problème du réchauffement climatique ainsi que le problème du pouvoir d'achat, il suffit que le mot enfant vienne polluer la discutions pour que Super-Papa clame haut et fort "Quand elle a chaud Yvette (afin de conserver l'identité de cet enfant, nous l'appellerons Yvette), elle se met torse-nu en disant "chaud chaud"". Tout ces genres de père rappellent toute la frustration et le transfert d'amour. Ils sont l'archétype du couple sans avenir qui fait un enfant pour le sauver parce que la femme annonçait une rupture si l'option enfant n'était pas cochée dans les deux mois, parce que le couple ne s'aime plus ou parce qu'il n'y a rien d'autre d'important dans la vie du père (la mère est ici éludée). Bref, le Super-Papa qui n'a qu'une seule vie au travers de son enfant et qui fait un transfert de son amour frustré nous les brise menu avec son gosse que toute l'assemblée verrait bien brûlé sur la place de l'hôtel de ville. L'enfant n'a rien fait ? Son père... oui.
Tous les nouveaux pères ne sont pas des casses couilles en puissance. En effet, ceux qui ont une vie à côté de leur couple (je parle d'une vie, pas du travail), ne sont pas ces Supers-Papa qui s'esclaffent lorsque leur bambin arrive à prononcer "koadjiffieuuproé" en mangeant de la purée ou lorsqu'il a dit "poil" au lieu de "poêle"... ahah. Qu'il s'esclaffe... oui, mais en public... non. Qu'il garde les prouesses de son enfant pour lui car ça nous emmerde tous.

Nous les connaissons tous. Et comme le sketch des deux minutes du peuple, "il a dit kapouééé, tu t'en rends compte !!!", ils nous prennent à parti alors qu'ils parlent pour eux. Heureusement que mon frère n'en fait pas parti. Quoi qu'il en soit, ils ne supportent pas les remarques ("ton gosse on s'en fout" ou "tous les enfants passent par ce stade !" ) et s'engage facilement dans un combat de sourd entre deux Super-Papa ("le mien..." "ouais et le mien..."). L'œdipe est un phénomène inexistant et Barbie est une super héros... Pour conclure, ils vivent dans leur monde et personne ne souhaite y entrer... pourtant, ils essayent.