21 décembre 2008

Ne sois pas vulgaire !

Vous en vous rappelez ?
Moi, je m'en rappelle.

Pour les plus assidus, ceux qui savent tout depuis longtemps. Ceux qui ont lu khrax.blogspot et khrax.skyblog. Ceux qui ont vu une progression rédactionnelle s'échelonner, ceux qui ont toujours ou rien (tout) compris. Rappelez-vous. J'étais exalté par des choses que je fais couramment aujourd'hui.
Avant, une journée de paintball, c'était comme faire quelque chose d'extraordinaire.
Avant, une journée de ski avec mes amis, c'était comme partir à l'aventure.
Avant, une journée avec mon amour, c'était comme m'envoler vers d'autres cieux.
Avant, une journée avec mes amis, c'était sublime.
Avant, une journée avec mes devoirs, c'était la chose la plus horrible de tous les temps.
Avant, j'apprenais. Aujourd'hui, je vis.

Tout se vulgarise.

10 décembre 2008

Souviens-toi des mots

La sentence est dure. Essayer de survivre, sans passer dans le parallèle de la crise en puissance, n'est pas aisé. Les vérités m'assaillent et je reste bêta, béant, dans les miasmes de ma haine. Cela ne fait que confirmer ce que je détectais, ce flou artistique se lève enfin pour faire apparaître le doute. La confiance est un enfant capricieux que l'on ménage. Cette confiance est morte, cet enfant est parti. Il n'est pas en train d'hurler, il est parti. Quelqu'un l'a forcé à partir, à grands coups de mots.
Nous ne sommes touchés que par ceux que l'on aime. Ils sont les seuls à pouvoir nous décevoir. Je ne suis pas déçu, seulement anéanti par le présent, qui prend ses racines dans le passé. Tant de mots soutenus comme réel glissent sur la pyramide de la vérité. Exécute-moi, la simple image me fait gerber.
Toutefois, il semble comme nécessaire, vital, la création du vice pour que tout survive ou renaisse. Du temps, des larmes et des regrets ne semblent qu'une solution. La perte comme réalité car sans elle, la gale continue son chemin, dévastant le duo.

Je ne veux pas mourir, pourtant tout y pousse.

Mort latente

Vous êtes coupable ! Coupable de haute trahison envers les instances supérieures. Envers vos Institutions qui vous forment, vous conduisent et vous sécurisent. VOUS êtes en tord.

Votre culpabilité sera sans faille et nous serons là pour que vous n’oubliez pas votre tord. Sachez que nous sommes l’unique source de votre intellect, l’unique source de votre connaissance. Nous sommes tout et partout, vous nous devez la naissance, l’épanouissement et l’allégeance. Regrettez votre acte et fondez en larme durant votre vie et vous serez béni. Choisissez d’assumer et vous devrez vivre votre auto bannissement. Entendez-nous comme la voix de votre subconscient, vivez dans le regret pour survivre dans le présent. Vous avez fauté. Vous payerez le prix de la mort psychique, celle de votre servage.

Vivez ou mourrez. Mais vivez en esclave.

« You are what you take »
Micropoint - Follow the dealer

29 novembre 2008

Chute vers un précipice sans lune

Il y a de ces moments où l’on se trouve insipide, dénué de tout fond. Des connaissances dépourvues de savoir, un physique sans âme ; cette impression de n’être qu’une surface pimpante sans arrières pensées. Incapable de faire des choix, simplement coopérer parce qu’on nous l’a éduqué. Se croire meilleur parce qu’on est mieux entouré, se croire intelligent parce qu’un autre n’a pas regardé le journal. Cette façade pleine de dents, elle poursuit mes rêves d’enfants ; ne pas faire de remous car cela fait des vagues. Un but, celui des rires et des œillades complices, des accolades et des émotions partagées. Ce souvenir de n’être qu’un conglomérat de relations parce qu’on sait sourire quand il faut et parler quand ils écoutent. Parler avec son cœur parce qu’il est la seule chose, la seule chose parce qu’on ne sait pas parler. J’aime rire autant que porter un masque, le masque des douleurs qui tourmentent mon inconscient. Je ne suis pas névrosé, je suis un névrotique. Je ne suis pas en puissance, je suis accompli depuis que l’insipide rempli ma vie.


Être solitaire est une force que les mots ne peuvent comprendre.

20 octobre 2008

L'entrée

« Ce film traite de l’histoire de l’informatique, mais c’est un film historique. »
M. Sobieszczanski, professeur de Science de la Communication.

La fac reprend dans les cliquetis des stylos, les tapotements des claviers des étudiants studieux, les bavardages de fond de classe et les ricanements stupides de blondasses en fin de vie intellectuelle. Les professeurs reviennent avec leurs ordinateurs qu’ils ne maîtrisent pas, leurs cartables défoncés et leurs accents plus ou moins fort.
Les tendances étudiantes s’échelonnent dès les premiers cours pour déterminer leur emploi du temps. Tiraillés entre l’ange et le démon, l’étudiant lambda voit sa volonté défaillir. Il est certain que le démon est plus attirant que le côté ange. Tandis que le démon nous enseigne nos limites et rime avec le dépassement de soi, l’ange fait appel à nos traditions et notre morale. L’étudiant « yoyotte » entre ces deux versions tandis que le temps et les heures tournent. Certains viennent pour écouter, d’autres pour se déculpabiliser de rater un cours alors qu’ils s’adonnent à la culture du Sudoku.
L’été laisse place à l’automne et son manteau jaunit par les bourrasques de vent, les jupes laissent place aux pantalons et leurs tailles plus ou moins basse. Les leggings montrent le bout de leur nez avec en puissance le mensonge et les promesses de belles jambes. L’hiver se prépare avec en son sein l’illusion. L’ostentation comme credo, l’été n’était que le passage des berlines décapotables. La chaleur étouffe dans les maisons tandis que le carton gèle à l’extérieur.

Dans un amphi chauffé par la transpiration de jeunes gens, les rires s’emmitouflent d’une fumée de cigarette, le temps se découpe en pause café, les fins d’années transcendent les crises de stress et les discussions endossent leur fardeau de pathos.
La rentrée a fait son entré.

01 octobre 2008

Le détail qui tue

"Arrête, ça tue"
Etudiant en phase terminale
La mode est absurde. Pourtant, de nombreuses personnes s'y adonnent afin de trouver leur look. Nous étions dans la moyennisation, nous sommes dans la standardisation des outils de l'unique. En effet, nous nous habillons généralement tous pareil avec LE détail qui fait nous rend unique. En ce moment, nous avons le plaisir du détail sur la boucle de ceinture. Aujourd'hui, j'ai eu le droit à une cassette audio style 1990 des beatles et une manette de Nintendo. A quand les souris d'ordinateur, des animaux morts ou des poils pubiens. La révolution est en marche.

02 septembre 2008

Dieu créa le monde en sept péchés capitaux


L'Homme a créer Dieu qui à son tour a créer l'Homme. Nous ne pouvons lutter contre les évidences. Surtout si elles émanent de notre volonté. De la perfection du chiffre sept, nous le diabolisons dans les sept péchés capitaux. Nous sommes des paradoxes ambiants entre perfection et dégoût, excellence et abomination, imagination et réalité.

Il y a des choses contre lesquelles nous ne pouvons lutter car elles incarnent [mentalement] une forme de perfection. Nous ne sommes pas en mesure de nous battre puisque la réalité nous échappe complètement. Ces images s'ancrent, et malgré l'affirmation de la réalité, l'expérience non consommée nous bloque. Ajoutons à cela des commentaires sur les images et la cuissons est terminée. Nous ne luttons pas contre Dieu parce que nous n'en avons pas l'expérience: nous pouvons soit y croire, soit le diaboliser, soit nier son existence. Il en demeure une certitude : l'incertitude : "La seule chose que je sais, c'est que je ne sais rien" Platon. L'image mentale possède cette faculté d'enjoliveur paradoxal. Nous détestons la réalité et pourtant l'image nous séduit, nous laissant anéanti par le doute.

Le stéréotype d'un canon de beauté est un trouble fête. Invisible, mais pourtant permissible et perméable, il embaume notre inconscient martelé de commentaires. Ancrez-le dans un espace réel et expérimenté, vous aurez le sentiment qu'il existe à vos côtés chaque jour. L'imagination nous rie au nez car elle sait que ce n'est que chimère. Pourtant, nous en portant les maux. comme des hypocondriaques. Imaginez un cocktail de star les plus "sexable" et de leur compte en banque.

Le physique compte beaucoup, que personne ne s'y oppose. Le charme possède une vertu bien plus durable. Le compte en banque une vertu universelle. Crescendo. Comme dirait certains généralistes "bien pensants" : "Toute femme est vénale et celles qui ne le sont pas veulent aider le Tiers-Monde". Heureusement que les généralisations ne fonctionnent qu'en y ajoutant du désespoir ou de la bêtise, au choix. Tout homme a ce penchant à la vénalité puisqu'elle préserve du besoin, mais pas de l'ostentation. C'est peut-être le caractère ostentatoire qui me gène dans la vénalité. Ajoutons un peu de bling-bling dans nos miettes de vie.
L'Homme a ses responsabilités dans ce caractère vénal (et non vaginal) à savoir ce désir sans cesse grandissant de protection de l'Être chétif (toute femme a un oscar qui dort), etc. Bref, cette tradition qui est loin d'être finie, valeur héritée de la bourgeoisie (séduire par son compte en Banque).

Dieu avait en lui toutes les perfections si bien qu'il créa l'homme à son image : réel et pauvre par nature. En se regardant de plus près, conjuguant à cela notre faculté d'imagination et psychopathologie, nous pouvons affirmer que l'homme a créer Dieu à son image : inexistant et riche par nature.

"La réalité est une chose qui ne se comprend pas, elle s'expérimente."

28 août 2008

Je suis nu sous mes vêtements

Le mois d'août est le mois qui présente, statistiquement, le plus d'activité sexuelle. On y rajoute les beaufs, les derniers vacanciers et les premiers retours. Août est un mois exécrable où se côtoie sueur et néant intellectuel. De toutes les manières, qui souhaite réfléchir lorsque le mercure affiche 32 °C ?

Cela m'étonne de voir que l'activité sexuelle est [soit disant] la plus élevée (les statistiques sont les statistiques). Tout est déjà consommé puisque nous sommes dans le deuxième (juin n'étant pas compté) mois de l'été. Réfléchissez : c'est la panique, tout le monde a froid durant l'hiver, les corps les plus chaud sont dans des manteaux, les seins les plus fermes sont dans des pull-over et tout le monde ne pense qu'au macabre et au pathos miévreux. Le printemps arrive, ça batifole dans les près sans mesurer l'impact d'une rencontre charnelle dans une fourmilière, tandis qu'approche l'été. La saison du "muy caliente" où les corps dénudés rythment les soirées et les plages azuréennes. Tous ces corps, début juillet, ne sont plus des premières mains et si nous suivons la conjoncture, une fois le produit de la chasse consommée (je ne parle pas de sentiments, seulement de trophées), la fièvre de l'été s'éteint peu à peu jusque fin août. ET POURTANT !

Pourtant, ça continue l'exode poilue jusque fin août, dans la sueur et la crasse. Mon désir sexuel est au plus bas durant ce mois (il fait trop chaud pour travailler, je manque de Tropico !) tandis que le monde s'astique comme s'il était en période de reproduction. Mettons la faute sur le soleil qui, s'étant rapproché de la terre, nous donne le canc... heu... la peau dorée et fraîchement huilée.

Tout ça pour dire quoi ? Simplement rappeler qu'à partir de 21 ans, nous commençons à vieillir et que le pic de la libido est passé. Triste constat.

26 juillet 2008

A trop...

"Ça pompe trop d'énergie d'être quelqu'un d'autre, c'est déjà difficile d'être soi même et de dire ce qu'on pense"
Nneka


A trop jouer des rôles dans le passé, on a du mal à être soi.
A trop penser à l'autre, on a du mal a penser à soi.
A trop vouloir être un autre, on le devient jusqu'au jour où tout revient comme un retour de pédale.
A trop vouloir, à trop jouer, à trop penser, on perd une partie de la réalité. La sienne.

"J'veux que tu me mentes !"

"J'veux que tu me mentes"
Lynnsha


D'une catastrophe désolante de mièvrerie, nous arrivons toujours à tirer ce que nous souhaitons entendre, tout comme dans un horoscope.

"J'veux me sentir unique donc je veux que tu me mentes"
Lynnsha


Cette volonté d'unicité est la source de confiance de l'humain. Être unique aux yeux de son partenaire de jeu coquin et autres frivolités tendancieuses est sûrement ce que nous recherchons tous. Puisque nous sommes tous égaux face à la mort, nous avons ce besoin primaire de se sentir unique, d'autant plus dans l'amour. Lynnsha l'a bien compris... mais vouloir le mensonge plutôt que la vérité est une volonté de dé responsabilisassions couplée d'une bêtise grasse : "dis-moi tout ce que je veux entendre".
Puis nous enchaînons avec Christophe Maé et sa célèbre chanson : qu'on s'attache. Ne nous attachons pas pour mieux s'apprécier ? Quel gâchis... Attachons -nous pour mieux jouer avec toute la confiance dont on peut faire preuve. Laissons la malice faire son office sans avoir mal au cœur.

Changeons de sujet. Tom Cruise me fait des gargouillis dans le bas du ventre dans Collisions. Il joue bien et précis, rythmé par des réflexions psychologiques décentes. Action ! est le maître mot de ce thriller. Arrêtons de se mettre des masques et des obstacles, nous avons déjà prouvé notre valeur.

Changeons de sujet. Le couple est un méticuleux jeu de séduction. Tout réside dans cette limite facilement franchissable du "rien est acquis et pourtant je te sais acquis(e)". Du regard aux vêtements, de l'amour à la baise, tout fonctionne sur une séduction totale. Mais lorsque les deux corps, les deux esprits s'affranchissent de cette fonction, c'est soit pour ne former qu'un, soit pour mourir. La séduction de couple est un jeu : trop jouer rend las, le trop peu rend mou. Un savant dosage. Tout comme la domination.

Changeons de sujet : je n'ai pas réussi à épouser les formes d'un texte précis. Je n'en avais pas la volonté car un thème précis ne s'était pas imposé de lui-même. Seulement la volonté d'écrire, de m'écrire, de l'écrire, de s'écrire. Je m'écrie et pourtant reste sourd à la musique du clavier. "Faites attention aux aphorisant et aphorisés" disait ma professeur d'expression et communication, je suis simplement euphorisé aujourd'hui, tout autant que demain.

Je ne veux pas jouer avec les sentiments, seulement avec les émotions.

20 juillet 2008

Le cancer du bidou

La jalousie ne sert à rien d'autre qu'avoir un ulcère à l'estomac ou un cancer prématuré du colon. Elle ne fait qu'une unique chose : peur. A quoi cela sert de se ronger les sangs lorsque l'on sait pertinemment que l'on a et que l'on n'aura jamais aucun contrôle sur la personne. Ce postulat admis, nous n'avons plus qu'à faire de deuil de cette grande dam(n)e qu'est la jalousie.
Tous les scénarios sont imaginables, et nous devenons des cinéastes accomplis avec toute la panoplie du parfait film érotique, porno ou du véritable thriller. Nous sortons des plans magnifiques, des scènes palpitantes pour un public de névrotiques à tendance schizophrénique : nous-mêmes. Il ne suffit qu'à connaître le passé de sa Juliette pour commencer les convulsions ou le pathétique cri primaire (technique qui consiste à appeler sa dulcinée toutes les trente secondes).
Accordons-nous, messieurs, mesdames, à admettre notre impuissance face à ce problème, certes épineux mais incurable à court terme. Dites-vous que vous ne pouvez rien faire et que toute caresse, tout baiser ou rictus coquin ne sera qu'un mirage dans un océan de buée : seul le néant vous accompagnera. Alors, oubliez ce qui arrive pour vous concentrer à autre chose. Vous ne pouvez rien faire.

Une chose vous permettra de mieux comprendre ce phénomène : la jalousie provient du manque de confiance en soi, et non en l'autre. Si l'autre prend le soin de gonfler cette confiance, plus rien ne peut vous arriver car vous vous sentirez imbattable, le Jules ou la Juliette : un pas-n'importe-qui. Toutefois, si vous gonfler la confiance de l'autre par des maximes ou des actions, sachez que vous aurez peu de retour : la confiance est un sens unique. Il faut pouvoir faire chavirer cette confiance en dominant certaines situations, sinon, vous serez au pied du mur. Un conseil : sachez tenir votre langue, le silence possède des vertus pédagogiques. En effet, lorsque l'un se tait, l'autre voit sa confiance diminuer et ainsi, va devoir gonfler la confiance de l'autre ayant comme objectif un ping-pong d'impression (du "don contre don" émotionnel).

Sachez toutefois que ce n'est pas en connaissant les techniques que l'on les utilise le mieux. Les analystes sont des monstres pour autrui, des brebis pour eux-mêmes.

Résumons la situation :
  1. Vous ne pouvez rien faire,
  2. La confiance provient du manque de confiance en soi,
  3. Gonfler la confiance est un sens unique,
  4. Avoir confiance en soi, c'est avoir confiance en l'autre.
Après toute cette débauche sociologique, il est temps de vous atteler à cette rude tâche qu'est l'abandon de contrôle. Sachez une chose : Si votre Jules ou Juliette est avec vous, c'est simplement parce que vous avez un truc en plus que les autres. Souriez, les gens n'aiment pas les jaloux.

14 juillet 2008

La honte est une forme d'empathie

Le monde ne tourne pas rond. La schizophrénie est à son comble, les déviances comportementales face à un objectif atteignent leur paroxysme, la bêtise humaine est à l'état brut... Heureusement que les individus veulent se montrer. J'emmerde mon empathie !

http://www.youtube.com/user/Scalarburn

Je n'aime pas les sens uniques

Trois jours consécutifs que je vois le jour se lever. Je ne suis pas toujours sobre, mais toujours anxieux de ne pas assez dormir. Une constante : le plaisir.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un levé de soleil. Il est trop tôt. Alors on imagine l'inverse d'un couché avec des tons rosés et la gueule enfariné des passants qui s'empressent d'aller travailler au milieu des vestiges de soirées bien arrosées. Les yeux piquent et la bouche est pâteuse, mais c'est beau. Quand on pense qu'une boule d'hydrogène nous illumine à 149 millions de kilomètres, on se sent con. Surtout lorsqu'on pense qu'on a oublié son écran total. L'humanité fabrique la bombe H tandis que le soleil fabrique des coups de soleil. La nature reprend ses droits sur les crèmes solaires. Le matin est la drogue du vieux. Le jeune se contente de vivre à partir de midi. Il se rendra compte plus tard qu'il a perdu trop de temps.

Le temps, il passe lentement lorsqu'on se sent con ou impuissant. On ne repense pas à sa vie avant de se faire faucher par une voiture, on pense "merde". Je hais les sens uniques. Je hais cette situation où le chemin est arpenté par un chauffard tandis que le piéton est passif. J'aime pourtant conduire vite. Pourtant, j'ai horreur de faire cavalier seul, il n'y a pas d'enjeux dans une course à sens unique.

10 juillet 2008

L'excès, c'est avoir la certitude qu'on en fait trop

"L'excès de liberté ne peut tourner qu'en excès de servitude pour un particulier aussi bien que pour un état."
Platon - La République


C'est étrange d'avoir peur d'une chose qui nous apparaît soudainement tandis qu'on l'appréhendait avec confiance. Avoir la certitude d'exister avec la certitude de ne rien contrôler. Le contrôle est une forme de confiance en soi et lorsqu'on est bousculé de ce paquebot, on essaye de survivre au milieu de la houle. Il n'y a pas de requins.

"Chercher son côté diabolique". Si faire apparaître ce côté n'était simplement qu'une couverture pour mieux y blottir sa vie. C'est tellement plus simple de vivre en extrême plutôt qu'en cadre, même si ce sont les cadres qui font les frustrés et la liberté totale de volonté qui font les éclatés. Je n'aime pas les stéréotypes, ils me rendent tiède, j'aime la lueur et la différence dans ces combats de masse. J'ai horreur de la banalité, quoi de plus banal qu'un stéréotype ?
Je vis ainsi parce que j'aime cette vie là. L'excès m'ennuie. "Un con d'économiste a dit un jour : Trop d'impôt tue l'impôt". Trop de trop, ça fait toujours trop. Et le trop est banal. Je me contente de ce que j'ai et ce que je peux avoir. Il suffit de le vouloir.

Ai-je la méconnaissance de vivre le chemin parental ? J'en doute. Mon père musicien et ma mère ont eu des vies d'excès. Je prends le chemin inverse pour les contredire et imposer un choix de différence total ? Non. J'ai pris la main de l'excès pour essayer de voir si cela me plaisait. Néant. Je préfère les courtes jouissances plutôt que les longues monotonies. Je préfère rester sur ma faim qu'avoir fait le tour de la question.
Ma vie est un bout de chocolat dans une enveloppe.

27 juin 2008

bienvenu

Donner un câlin, entendre l’amour, me savoir petit, retrouver la sensibilité, pleurer, ranger ma chambre, le tabasser, aider les gens, savoir qu’elle pleure, écrire, manger un magnum aux amandes, boire beaucoup trop, perdre la mémoire, changer de pays, avoir mes amis autour de moi, être publié, faire du sport, être surpassé, écouter des conseils, attendre le silence, sentir l’air frais, crier fort, finir ce que je suis en train de lire, regarder un animé, aller à la fac, trouver un avenir, sentir que j’ai peur, rire fort, être pris en photo, souligner le passé, ne rien regretter, sentir la pluie, devenir bronzé, avoir une fille que je désire, être fier, les regarder s’amuser, croire en l’homme.
Bienvenu dans la prison de mes envies.

26 juin 2008

Salut, moi c'est néant...

Moi je, et toi tu je ? Car quand je, tu je. Si on je, où va le jeu ? Pour le moment, il s'enterre derrière le ping-pong des égoïsmes ou des ego de chacun. Je, set et match.

J'aime bien ces dialogues de sourds où les deux interlocuteurs parlent dans le vent car chacun attend son tour. J'ai l'impression de voir deux aveugles qui décrivent une photographie.

Un jour, il m'a dit qu'il avait besoin de se sentir écrasé intellectuellement. Je le comprends maintenant. C'est si important de se dire que la personne en face de nous peut nous apprendre des choses sur nous, sur vous, sur je ou sur tu. Cette personne qui va nous émerveiller car elle va nous rendre humble. J'en ai marre de tenir la barre, j'ai envie de chavirer.
Aimer la faciliter autant que la haïr. Les commandes m'emmerdent, j'ai l'impression que c'est trop facile. Pourtant, dès que cela devient difficile, j'arrête tout de suite. Je ne veux pas de difficultés, je voudrais être hagard. Sentir qu'on se comprend et que tout est joué dans notre incertitude.

"J'en ai marre des choses tièdes en ce moment, du blabla trop commun qui me laisse chaud. J'aime la froideur des raisonnements."

23 juin 2008

"Scier la branche sur laquelle je suis assis". Stup

"Les gens qui jugent les gens aux premiers abords ont tords"
Stupeflip


Une ère vient de se terminer, Death Note est arrivé à terme.

Cet anime est un hymne à la manipulation et à l'intelligence. Cela peut sembler "trop" parfois, mais à y songer, tout est parfaitement plausible. J'aime cette série, comme si parfois, on s'y reconnaîtrait en monstre.
Mon portable s'est déchargé de tous ses sms. Tic tac. L'heure tourne ; je n'aime pas les confessions.

"Juger les faits et comprenant la sensibilité". C'est un mensonge. Nous jugeons les gens, quoi qu'en en dise et nous jugeons leurs faits. C'est humain.
Nous pouvons taire ces jugements, mais quelquefois, il tue quelque chose. Alors pour exorciser, on essaye de parler et de le dire. Mais... souvent, on se heurte à l'ego ou à la spontanéité. Ne pas prendre le temps à la réflexion, à envisager toutes les possibilités, à faire preuve d'empathie ou simplement se heurter à un passé, sont des chemins rapidement empruntés.
Après avoir craché le morceau à la personne concernée, on se sent bête : "J'ai livré une partie de mes pensées à quelqu'un qui ne m'a pas compris. Il n'est pas à ma place". Je n'aime pas l'orgueil.

Je n'aime pas les confessions. Tic tac. L'heure tourne.

Juger autrui est un fait humain. Juger les faits est un fait raisonnable. Réussir à les séparer fait preuve de froideur. Les gens sont trop chauds.

17 juin 2008

Super-Papa

Une grande majorité des nouveaux pères m'emmerdent. Ces pères qui parlent de leur enfant comme s'il était unique, le nouveau prophète, le nouvel Einstein ou la nouvelle couche Pampers.

Ils se manifestent souvent à table en gonflant toute la tablée en racontant sur un ton mielleux, des "Elle dit coquin pour toutes les choses qu'elle aime", "Il dit pas oui, il dit voui", "Elle sait ce qu'elle veut et crache touuuut", "...". Tandis que la conversation soulignait la perte de lucidité de notre président face au problème du réchauffement climatique ainsi que le problème du pouvoir d'achat, il suffit que le mot enfant vienne polluer la discutions pour que Super-Papa clame haut et fort "Quand elle a chaud Yvette (afin de conserver l'identité de cet enfant, nous l'appellerons Yvette), elle se met torse-nu en disant "chaud chaud"". Tout ces genres de père rappellent toute la frustration et le transfert d'amour. Ils sont l'archétype du couple sans avenir qui fait un enfant pour le sauver parce que la femme annonçait une rupture si l'option enfant n'était pas cochée dans les deux mois, parce que le couple ne s'aime plus ou parce qu'il n'y a rien d'autre d'important dans la vie du père (la mère est ici éludée). Bref, le Super-Papa qui n'a qu'une seule vie au travers de son enfant et qui fait un transfert de son amour frustré nous les brise menu avec son gosse que toute l'assemblée verrait bien brûlé sur la place de l'hôtel de ville. L'enfant n'a rien fait ? Son père... oui.
Tous les nouveaux pères ne sont pas des casses couilles en puissance. En effet, ceux qui ont une vie à côté de leur couple (je parle d'une vie, pas du travail), ne sont pas ces Supers-Papa qui s'esclaffent lorsque leur bambin arrive à prononcer "koadjiffieuuproé" en mangeant de la purée ou lorsqu'il a dit "poil" au lieu de "poêle"... ahah. Qu'il s'esclaffe... oui, mais en public... non. Qu'il garde les prouesses de son enfant pour lui car ça nous emmerde tous.

Nous les connaissons tous. Et comme le sketch des deux minutes du peuple, "il a dit kapouééé, tu t'en rends compte !!!", ils nous prennent à parti alors qu'ils parlent pour eux. Heureusement que mon frère n'en fait pas parti. Quoi qu'il en soit, ils ne supportent pas les remarques ("ton gosse on s'en fout" ou "tous les enfants passent par ce stade !" ) et s'engage facilement dans un combat de sourd entre deux Super-Papa ("le mien..." "ouais et le mien..."). L'œdipe est un phénomène inexistant et Barbie est une super héros... Pour conclure, ils vivent dans leur monde et personne ne souhaite y entrer... pourtant, ils essayent.

28 mai 2008

Le charme, une recherche oedipienne ?

Je n’ai pas écris depuis longtemps ; je n’en sentais pas l’utilité. Mais ce fragment d’écriture me permet de garder une forme de contact avec certaines personnes (n’est-ce pas Serge), et, depuis quelque temps, je m’essaye à l’écriture sans toutefois y parvenir. Est-ce parce que l’été égaye mes soirées ? N’ai-je que du trivial à partager ? C’est un conglomérat de tout ça. Rajoutons-y de la remise en question saupoudrée de doute et vous aurez un aperçu de ma vie. Mais je suis loin d’une entité à plaindre. Alors je partagerai ici de l’inutilité artistiquement littéraire pour le grand plaisir du néant et du bon Lord Henry Wotton.

 

« Tu es très beau, tu sens très bon »

Mieux vaut-il être beau ou charmant ? Mieux vaut-il être belle ou charmante ? Le charme dure plus longtemps, tout comme l’intelligence. Le charme que l’on trouve chez une personne est totalement personnel. Tout comme la déception.  Le charme est la qualité de quelqu’un (ou de quelque chose) qui plaît. Ce plaisir est unique, non pas à la personne mais au regardeur. Vous pouvez être touché par le sourire de Mona Lisa tandis que je peux être émerveillé par son menton finement ciselé dans la coupe d’un rondin de boulot. Sachant que la première névrose est l’Œdipe, le charme ne serait-il pas une recherche œdipienne ?

Je m’explique : sachant que c’est une recherche personnelle dans ce qui plaît chez autrui, ne serait-elle pas une recherche du père ou de la mère. Un flashback physique.

 

« Ta vie, c’est du sopalin. Quand on frotte, tu t’effrites »

Allons bon mes amis, je saute du coq à l’âne en oubliant le porc. Poster m’ennuie, j’aimerais pouvoir écrire. Et pour se faire, on attend « l’inspiration ». Elle n’existe pas cette muse, l’inspiration est une belle salope qui ne se mate qu’avec du travail. Être passif, c’est le début de la contemplation. La contemplation, c’est le début de la bêtise. La bêtise, c’est le début de la passivité. J’ouvre ma bouche et baille. Un zeugme pour le plaisir de mon professeur. Début d’une séance d’UV avec comme soleil la volonté d’unicité : Est-ce en se sentant différent qu’on le devient ou est-ce en le voulant ?

Je digresse et me verse ; je m’étale en un point.

20 mars 2008

Ni hilo you

"Ferme les yeux, ouvre la bouche"
Dicton populaire


C'est étrange cette sensation de se retrouver avec la seule envie d'être face à un stylo, une page vierge et des images. Juste l'envie de créer ces images par le crissement de la plume.
Habituellement, la page ex nihilo de Word sert de réceptacle à ces pulsions. Je n'en avais plus. Pourquoi aujourd'hui ? Aucune idée. L'ordinateur ne guide pas ma main. Il me formalise. Trop de bruit, trop de rien, trop de médiateur. Peur importe le support tant qu'il y a l'esprit. C'est vrai. Mais le contexte implique plus qu'une idée.

Aujourd'hui, je retrouve une fièvre. C'est à cause de la nuit. Ou du printemps.
Oui, c'est ça. Ce doit être à cause du printemps.

16 mars 2008

Elle me regarde avec sa fleur de lys

J'ai peur. C'est quand même étrange cette sensation qui m'a pris aux tripes. Pourtant, je m'y suis préparé, pourtant je n'ai jamais eu peur. Peut-être parce que je n'avais pas d'images à accrocher au mur de mes songes. Ce sont mes rêves et cette série documentaire qui m'ont fait naître une boule au creux de mon bide. J'irai dormir chez vous au Québec. Si j'avais vu venir la claque, j'aurai essayé de l'éviter.

Elle est légitime cette sensation.
Sûrement.

Montréal, ouvre moi les portes de ton université. Je n'arrive pas tout seul ! J'arrive avec la peur.

Tu ne la connais pas petite ? Sois sage et ferme les yeux... voilà...

13 mars 2008

Eux, ces sublimes

"I read once about a woman whose secret fantasy was to have an affair with an artist. She thought he would really see her. He would see every curve, every line, every indentation and love them because they were part of the beauty that made her unique"*.
Sean Willis - Cashback


Il y a certaines choses qui m’ont toujours profondément attristé : les handicapés mentaux et moteurs, ainsi que les « défigurés ». Une de mes amies peut témoigner de mon extrême sensibilité sur ces visages (elle se reconnaîtra). Car ce n’est pas le handicap qui me perce à nu, c’est le visage. Cet amas de peau sur plusieurs os, qui forme notre identité, notre humanité et notre place dans la société. Notre représentation.

Les handicapés moteurs sont ceux qui me troublent le moins. C’est derrière, rarement, le rire que je me cache pour éviter de sangloter. C’est la manière la plus commune de cacher un mal derrière son extrême. Certes, vous pouvez me rétorquer que c’est une mauvaise cachette car eux ressentent le rire, mais c’est un bien pour moi. Et je me choisis avant eux afin de ne pas me rompre un équilibre. Ce qui m’attriste, c’est une ruine de leur univers physique. Ne plus pouvoir faire ce qu’ils veulent, et ça se transfigure sur leur visage, et particulièrement, leur regard. Cependant, il demeure une certaine vanité ou un certain défi face à ce qu’ils nomment « leur différence ». Aujourd’hui, être handicapé moteur est quasiment rentré dans la norme. Surtout de part ce désir insatiable « d’être comme vous, pas moins ». Le regard de l’autre est moins « assassin » car l’handicap moteur est plus souvent exposé, ce qui le normalise.

Les « défigurés » arrivent bien après ce handicap. Leur regard est aussi défigurée que leur identité. Ils ont conscience du regard de l’autre, de la pitié, l’étonnement ou la surprise. Ils s’en rendent compte qu’ils ne sont plus comme les autres et qu’ils ont perdu une partie d’eux-mêmes. Cette partie, c’est leur identité. C’est l’autre qui les place dans la société et le miroir, c’est le regard de soi dans le reflet de l’autre. Ils me fendent le cœur. Pas de pitié, pas de bêtises, seulement le souffle coupé et les larmes au coin des yeux. Leur vie est sur une lame, je le sens. C’est comme se retrouver face au sublime, pas besoin de mots, pas besoin de crédit. On sait. Je sais.

Les handicapés mentaux me possèdent, me hantent. Mais ceux qui me touchent le plus sont les autistes. Pas tous ne me tordent le cœur, mais certains le font avec tant d’innocence, qu’ils font vaciller mes capteurs de sensibilités. Tout est brouillé, un rien me fait pleurer. Par exemple, je ne peux pas voir plus de 5min d’une émission traitant de ses maladies sans fondre en larme. C’est un besoin plutôt que la paralysie psychologique. C’est leur regard qui me trouble. Ce regard d’innocence mêlé de joie et de tristesse. Un océan du vide. Tout s’entremêle pour ne laisser qu’un chaos du développement psychologique. Ils sont des enfants déconstruits. Ils ne sont rien. Et pourtant tout. Un de leur regard me bouscule pour une journée entière. Il me hante. Comme leur silence enveloppe leur prison.

Ils m’ont toujours fait écrire.
Une source d’inspiration chaotique.
Mon empathie peut-être ou ma sensibilité me font entrapercevoir le sublime, sans pour autant qu’il me subjugue. Il me laisse simplement la photographie de leur vie sur un visage. Une peinture incroyable d'une vie qu'ils auraient aimé éviter.



*"Une fois, j'ai lu une histoire sur une femme qui désirait avoir secrètement une aventure avec un artiste. Elle pensait qu'il la verrait vraiment, qu'il verrait chaque courbe, chaque ligne, chaque creux. Et qu'ils les aimeraient parce qu'ils faisaient parti de cette beauté qui la rendait unique".
Sean Willis -Cashback

12 mars 2008

La bêtise est française

Hier, je regardais France 2, et plus particulièrement l'émission de Laurent Ruquier on a pas tout dit. Il y était invité un certain M. X, qui a porté plainte contre Carrefour après avoir croqué dans une saucisse et s'être cassé une dent sur un caillou. Il est défendu par M. Ludot. Ce même monsieur en charge du dossier glissant de Mme Nicole Borgnon, cette dernière avait glissé sur une frite (chaine de fast-food Quick) et s'était cassé les genoux. Elle avait porté plainte contre le restaurant.

Ce qui est effarouchant, sont les différentes Unes qui sévissent en assignant ce client de saucisse au même cas désespéré de Mme Frite. Dans un cas, c'est perdu d'avance car c'est d'une bêtise inconcevable, et si toutefois elle gagne le procès, elle perdra la face (ce qui est déjà fait, aux vues des photos), dans l'autre cas, c'est un consommateur lambda qui est victime et qui ferait rendre fou n'importe quel client d'une grande surface. Lorsqu'on trouve un poil dans une soupe, on est capable de faire un sketch dans un restaurant pour se la faire changer, mais dès que c'est une autre personne qui se pète une dent sur un caillou (d'ailleurs, c'est la place d'un caillou que d'être dans une saucisse), on le raille.
Dans le cas de Mme Frite, c'est le magasin qui est une victime d'une attaque inacceptable d'un système juridique "à la sauce US", de l'autre, c'est un consommateur qui est une victime ! Et toutes les Unes, comme Ruquier, lui demande d'un air moqueur "Si ce n'est pas trop abusé d'attaquer Carrefour" ou encore "C'est faire justice à l'américaine". Là, c'est scandaleux. Non, ce n'est pas une justice à l'américaine, c'est une attaque contre un géant de l'agroalimentaire qui a fait tomber un caillou (rien que ça) dans de la nourriture. C'est peut-être d'un ridicule affligeant, néanmoins il faut rendre publique cette aberration. Ce n'est pas en allant voir directement la grande surface pour faire un "constat à l'amiable" comme le disait Ruquier. Ce serait un rêve pour l'entreprise. M. X ne souhaite qu'un dédommagement pour sa dent (dans les 100€), et pour nous, agiter la lanterne sur un fait de société. Entre les cailloux et la rembal', on trouvera bientôt des doigts dans nos raclettes ?

La France a quand même quelques problèmes en ce moment. D'un côté elle contemple le Tsar dans une opulence manifeste, de l'autre elle incrimine une attaque en justice justifiée. Il n'y a pas d'analogie à faire entre Mme j'essaye-de-profiter-du-système (grâce à notre américanisation, qui se l'espère sera retenu si toutefois Obama est élu, dans l'utopie de Thomas More) et cet homme, par le fait qu'ils ont le même avocat. Ce sont deux affaires distinctes. On peut en rire à défaut d'en pleurer, mais l'incriminer, ça non !

12 février 2008

Etat d'ébriété

j'ai envie de me branler.

Que tout soit sale et que rien ne puisse entacher la réalité du mot, des maux. Seulement la volonté de coller à la réalité, à la dureté des choses, celles que l'on ne prononce qu'avec dérision. Les mots sont fait pour être eux-même. Je ne veux pas les cacher, trop de gens les cachent sous couvert de raisonnement. Rien ici n'a pour volonté de masquer quelque chose. La réalité sémiotique est peut être sous-jacente, la dureté du mot est elle-même. J'ai choqué, je choquerai. J'aime ce travail. Si mes mots auraient été différents, rien ne serait choquant aujourd'hui. Pourquoi dire "masturber" alors que l'on pense "branler" ? Pour appeler une "prostitué" une "pute" ? C'est rentrer dans la complaisance des monsieurs d'en haut qui pensent qu'un technicien de surface n'est qu'autre qu'un balayeur. Nous, en France, on ne veut choquer personne ! S'ils n'assument pas, pourquoi ne font-ils pas un tour à l'ANPE ? Ça leur apprendra à jouer avec leur sensibilité. Appelons un chat un chat, et arrêtons de nous lécher le cul en espérant ne trouver que de l'épiderme. Soyez honnête avec vous même... Si le mot pute vous fait jouir, c'est qu'il est chargé d'histoire, autant que s'il vous choque. Tout a une histoire, que ce soit vos maux que les miens. La ressemblance des sonorités n'est pas là pour sonner juste, c'est un lien qui est décrit. Les maux sont des mots, et vice et versa. Un mot qui ne vous parle pas est un mot sans sens véritable dans votre histoire propre. Lorsqu'ils vous parleront sans vous choquer ou vous extasier, peut être seriez vous prêt de votre vérité. L'ai-je trouvé ? Pour sûr que non. Je suis dans un flou artistique, un sfumato De Vincien, une approche palpative.

Je suis Humain, et vous ?

11 février 2008

Laisse ton silence et vas-t'en !

"Est-ce moi qui boite ou bien l'Europe ?"
Klee


Bercé par les musiques aussi électroniques qu'enivrantes de Matt, je me surprends à somnoler devant mon ordinateur portable, qui me sert plus de fenêtre sur le monde qu'un monde ouvert sur moi.

J'ai envie de déconnecter. Appuyer sur off pour ne plus penser à rien. Ne jamais remettre les pieds ici. Lorsque je m'envole, je redescends d'un trip d'héro. Ça fait mal et je ne gère pas les surprises. Je ne les gère plus, de par l'inquiétude du résultat, afin de mieux préserver mon capital psychologique ou "coeurporel". Synonyme me diriez- vous, et vous auriez raison. Seulement déconnecter.
Fuyard...

Oui. Envie de ne rien faire pour mieux rentrer dans un scénario de vie. "Les conseils sont pour les autres.", mais ne les avons-nous pas digérer afin de les promulguer ?

J'ai envie que tout rendre dans l'ordre. Mon ordre. Celui que je donne aux gens, pas aux choses. Je n'aime pas l'inter-personnalité communiste du partage à outrance. Chacun a ses sphères. Ne pas les perturber, ne pas insister, sinon tout casse. Et on recherche une autre bulle. Je ne veux pas présenter quelqu'un à tous ceux que je connais car tous ont un ordre et un sens précis. Egoïsme égocentrique... Je me tais.

Je veux la douceur d'une couette chaude, l'apaisante luminosité d'une nuit sans lune et le silence d'une musicalité enivrante.
La fuite ne fait qu'aggraver...
Je sais.

29 janvier 2008

Règne d'une vie parallèle

Il y a un seul endroit où je n'existe plus. Un seul endroit où je suis heureux. Un seul endroit où je me sens capable d'exister : un terrain de paintball.

Ce n'est pas tant ce que ça représente : victoire, combat, défaite, douleur, joie. Non. C'est ici que je suis en confiance, c'est là qu'il n'y a qu'un règne : celui du coeur.

Quand le nom de votre équipe est appelé par tout ce qui peut être vocal sur une compétition, il n'y a rien de plus fort. Le silence me borde, je suis concentré, et pourtant bien loin de ce que mes pas foulent. Je marche comme un cosmonaute. Lorsque je mets mon masque, la confiance apparaît. Je n'existe plus dans un monde, j'évolue dans le mien.

Tout est sourd comme dans un ralenti hollywoodien. Je ne joue pas avec des identités, je joue avec des partenaires. Ils sont tout pour moi, autant que je suis un élément pour eux. Unis, solide. Mais c'est un détail au bonheur que je ressens. Celui d'être incroyablement seul, paradoxalement accompagné. Ils pourraient être cent, mille, que je serais seul... et heureux. Peu m'importe le regard de l'autre, car sur un terrain, il n'y a plus de place à la raison, seulement à la passion.

Je n'aime pas ce sport, il fait parti de moi. On ne peut pas me demander de choisir entre deux éléments dont il fait parti. Je me rends compte qu'il est bien plus important que tout ce qui m'entoure, que ce soit l'écriture ou toutes les choses que je peux faire pour me détendre. Ce sport me fait vivre car il me transporte dans ma bulle. Celle que seuls les passionnés peuvent comprendre. Cette bulle privée que personne n'entrave. Elle est fragile, mais je la défends corps et âme. Rentrer sur un terrain, c'est monter sur une scène pour certains, monter à cheval pour d'autres, écrire un poème, peindre un tableau, écouter de la musique, s'oublier devant un film... rentrer sur un terrain, c'est vivre en artiste, l'artiste de notre passion.

19 janvier 2008

Silence d'un retour

-Regarde maman, le monde tourne...
-Il ne s'arrêtra jamais de tourner...
-J'aimerais pourtant.

17 janvier 2008

L'océan postillonne !

C'est arrivé comme un postillon sur ma joue. "Il faut déjà avoir aimé au moins une fois." Elle me l'a dit. Je ne pensais pas qu'elle oserait. Pourtant.

Dans ses paroles, il y a du vrai comme du faux. J'ai déjà Aimer. Oui.
Aujourd'hui, c'est bien plus ambiguë. Peut-être à cause des murets qu'on se construit pour se croire à l'abri. Peut-être ces digues qu'on bâtit en espérant que les vagues ne passeront pas au-dessus. Je reçois des goûtes de cet océan. J'observe le vent et me demande d'où cela vient. Quelquefois, je perçois la brume avant qu'elle n'aille se glisser dans mon oeil. Mais pas la vague.

Personne ne la provoque assez. Peut-être pas encore. Mais il suffit pourtant de créer un ras de marée, pas si marée que ça. Il faut me provoquer des transports.

Avant, mes défenses étaient inexistantes. Un oui, un non me faisaient chavirer. Aujourd'hui, je suis toujours aussi inoffensif. Sauf que ce sont des barrières volontaires. Pourquoi vous attirent-elles ?

Aujourd'hui, la mer est agitée. L'océan s'ébranle. Le vent se lève. J'ai froid.

15 janvier 2008

Transporté

"Ce n'est pas vous qui êtes amputé, en fait, c'est la vie."
Vincent Delecroix - La chaussure sur le toit



Je suspens ma lecture sous le flot impétueux des mots qui me traversent. Ce livre est un transport. De nouvelles, il en fait un livre, Vincent Delecroix me fait rêver de sa chaussure sur le toit.
Je ne peux m'empêcher de la voir me narguer. Perchée. Tous l'ont jeté, je la contemple. Aussi.

Ces mots, ces lignes, ce livre me serre les viscères. J'ai le ventre retourné. Je me sens aussi bien qu'après la découvert de ce coeur d'artichaut, de Cavanna.

Un paragraphe d'entre deux lignes, je ne peux me résigner à écrire davantage, tellement je sens ces lignes perdues dans un océan de mots, de sensations que je n'ose pas appréhender. Pour le moment, je vis ce transport. Demain. On verra.

Je me sens enfant, enfanté d'une nouvelle dimension.

14 janvier 2008

Enfin temps

"Sam reste des heures à contempler le cœur rouge et les lettres bleues qui dansent devant ses yeux et l’hypnotisent. Des heures sans bouger. Pendant qu’Hortense, à ses côtés, d’avant en arrière continuellement se balance. À chacun de ses mouvements, elle voit tantôt le cœur se rapprocher et grossir, tantôt s’éloigner et rétrécir".

Marie Zimmer - A double tranchant


Il est temps. Et pourtant, ce temps n’est pas autant temps que ce tant que j’aimerai tenter. Écrire. Pour dire ce que l’on ne prononce pas. Prononcer dénature et pourtant charge de sens. Ici, tout le monde dit, et ne se rend pas toujours compte du comment, il est dit.

Alors que tout le monde s’enlise dans la liesse la plus scandaleuse, minuit a raisonné avec les cris de ses désirs. On ne rit pas pour oublier, on rit avec une bonne raison de le faire. On se retrouve tous pour s’aimer pour la nouvelle année, alors que la majorité ne s’aime déjà pas elle-même. Comment aimer les autres, si l’on ne s’aime pas ? Alors on crée le plâtre d’une faille sans faille.

Je vous hais dans toute cette amertume d’amour. Joie et liberté. Bonne année.

13 janvier 2008

Primauté à la prime

"Dans l'arrondi de leurs gestes, on voit qu'ils ont le sentiment d'avoir fait le bon choix"
Philippe Delerm - Enregistrements pirates



Quand j'observe et appréhende le monde de la littérature, je me rends compte que je ne veux pas être primé. Non. C'est bien trop valorisant, et des encens, on en devient cendre. A force de brûler, on se consume pour finir dans cette étrange fumé opaque, mais parfumée. Non. Je veux vivre, au fil de ma plume, parce que le fils, c'est bien trop humain.

Vouloir suivre les traces d'autres, c'est vivre son rêve par procuration. Alors, je souhaite vivre le mien. Celui de me retrouver un jour dans la bibliothèque d'une personne que je ne connaîtrais pas, et qui dira, d'un air malicieux : "tiens, lis ça, tu m'en diras des nouvelles".

J'aimerais n'être pas grand chose, et pourtant beaucoup. Seulement des mots qui touchent. Comme un écorché. De sensibilité.

Je ne veux pas être primé, mais discrètement apprécié.

Regarde le monde parterre, y'a des moutons de poussières

Tu sais ce que ça fait d'être en chaise roulante ? Assis, impuissant, innocent, inutile ? On a des représentations de soi dans chaque regard. Ça commence par : "le pauvre jeune !" Puis ça finit par : "putain, il fait chier avec sa chaise de merde !"
Toi, tu galères à passer dans les rayons tandis qu'eux ne te laissent pas passer en lâchant un pauvre "pardon". Ici, personne ne t'écoute, tu n'es pas synchronisé, et t'es handicapé. Puis, tu peux être sexy, mais sans jambes, c'est plus Georges que Clooney. Alors à quoi bon chercher, tu sers à rien dans ta chaise, la pitié fera son travail, nous, on a des gosses à faire bouffer.

On se rend compte de la connerie humaine... mais encore plus que d'habitude.

Le plus drôle, c'est quand je me lève pour regarder dans les bacs à vêtements...
Merde quoi ! Ce sont les soldes !

11 janvier 2008

Minute perdue

"Elles s'font tatouer, percer, elles s'épilent les poils, et maintenant elles vont dire qu'la sodomie ça fait mal".
MC circulaire - sodomie


"Je voudrais que ma plume glisse le long de ton corps. Qu'il le dessine autant qu'il le décrit. Être son nègre à tant de beauté, pouvoir souffler tant de légèreté. Soutenir les rondeurs, m'appliquer sur les courbes, érafler les droites. Je voudrais que ton corps soit ma plume, pour qu'aucune faiblesse ne transparaisse. Cette finesse interdite, cette couleur pureté. Tout est exquis. Parfait. Les rondeurs sont à leur place. Une composition florale aux multiples saveurs, savoir, ça voir. Tes yeux sont des amandes et leur couleur foncée, tes cheveux fins coulent entre mes mains leur blondeur noircie. Serait-ce des larmes ou ma sueur que je sens perler sur la blancheur nacrée de tes hanches sacrées ? Il semble que ce soit des larmes que tu as provoqué, lorsque toi, ma fille, tu es décédée."