30 mars 2007

Heros

Travail, réflexion, regards, rêves, sourires, manger, boire, écrire. Crier. Espérer, espérance, espoir. Toucher, sentir, émotion, sensibilité, sensation. Nuance. Partager, passé, futur, idées. Habitudes, réflexes, jouir, aimer. Pleurer. Joies, innocence, pudeur, peines. Vie.
Demain est fait d'aujourd'hui.

[...]

Elle a les yeux gonflé. Elle serre contre elle son petit sac de cuir noir. C'est important, car c'est la seule chose qui la ramène à la réalité. Son mascara a coulé, deux traces noires longent sa joue, qu'elle a vainement essayé d'essuyer. Elle ne bouge plus. Elle a froid. Sa veste, son écharpe, sa jupe, ses collants, rien ne la réchauffent. Les voitures passent, ses yeux les suivent. Ils crient à l'aide, ils crient regardez-moi. Les gens regardent, mais ne s'arrêtent pas. Elle porte un ensemble d'une école d'hotesse bleu, des cheveux blonds tirés, plaqués, maquillé comme une poupée, elle est belle.
Son regard s'illumine, ses mains tremblent, ses yeux se mouillent. Quelqu'un vient l'aider, elle sourit. Elle désigne sa voiture. Ses clés sont dedans, elle, dehors. L'homme la saisit. Elle palit. Son mascara s'étale contre la carrosserie. Ce soir, le capot de la voiture blanche se noircira.

26 mars 2007

De la compléxité à la simplicité, un ensemble cohérent

Suite à une conversation sur la complexité comme forme de beauté immuable avec mon compagnon et néanmoins partenaire de reflexions en tout genre, j'en suis venu au point où mon raisonnement subit une introspection des plus sauvages. Après cette lecture Cavannienne et son intemporalité philosophico-littéraire, je me devais de revoir mon écrit, afin d'être certain de mon avancée, ainsi que de mon but (ne formez point un horizon de lecture au-deça de mes capacités d'écriture) .
Le phénomène même de complexité comme puissance même d'une beauté exacerbée se rélève comme vérité absolue (et non relative). En effet, la complexité est mère de la découverte perpétuelle, un renouvellement inépuisable (si son utilisation est de bonne facture). Ainsi, la dynamique corporelle l'est, ainsi l'écrit sensuelo-complexe l'est, ainsi, ainsi, et tous les points qui suivent généralement la continuité.
Ce constat m'a littéralement plongé dans un abyme de questions. Et suite à ces questions, une conclusion s'en est dégagée. Je suis sensualiste et pensant, aux premiers abords, que la simplicité était père (oxymore) de la beauté, il s'en dégage que d'une simplicité s'en dégage une certaine complexité. En effet, cela depend du contexte et de notre état mental. Ainsi, un texte, une position, un regard, possède en puissance un ensemble sémiotique varié. Oui, mais...
Anna Gavalda, après plusieurs relectures, pourrait perdre de son substrat, alors qu'une relecture Cavannienne (ce n'est ici que de pures exemples), garderait en substance, de nombreuses subtilités. Et comme toute personne faisant fonctionner son kinestésique au-delà de sa limite raisonnable, un jour, on se lasse. Certes, nous nous lasserons d'un texte complexe lorsqu'on en aura gratté toutes les parcelles, mais moins rapidement qu'une plume " simple ".
Cependant, la complexité requiert des outils de lecture, alors que la simplicité non. On a besoin de se replonger pour comprendre, alors qu'on peut comprendre tout de suite. Et c'est là les forces en opposition de ces deux caractères. Dans l'un, on comprend la partie, dans l'autre, on comprend la totalité.
Afin de conclure ce post - qui je l'espère n'est pas trop pédant -, je soulignerai la nuance. Afin d'être complet, il faut savoir user de la complexité tout autant que la simplicité, sinon l'unique l'ecture risque de souffrir du mouvement quotidien, comme le ferait une femme en jouant que d'un charme, sans penser aux autres.

16 mars 2007

Phrase du jour

Aller en boite avec sa copine, c'est comme aller à la boulangerie avec sa baguette.

R*

09 mars 2007

Phrase du jour

J'ai la bite qui gonfle, qui a faim ?

Le délit d'esthétisme

La tendance est grandissante, la nuance s'estompe, le crétinisme l'emporte sur la normalité (aurais-je l'audace d'appeler ça, l'excentricité), nous sommes les proies du pervertissement humain, c'est à dire, nous sommes les sujets expérimentaux des skyblogueurs à l'envergure esthétique.

Vous les connaissez, le skyblogueur n'est pas un animal rare, c'est un animal qui écrit librement derrière la publicité d'une radio aux tendances musicales rapiennes et r&bienne (nous sommes loin du rythm'and blues d'antan; que les nostalgiques passent leur chemin). Attention, je ne dénonce pas le skyblogueur qui ne souhaite pas changer d'enseigne et je ne mets pas en doute la valeur intellectuelle.

Non, je dénonce le délit d'esthétisme stylistique vain, inutile, pour ne pas dire casse-couille ou carrément laid ou salement dégueux voir psychopathologique. Eux, vous les connaissez, de loin ou de près, et généralement (je ne mets pas en doute leurs capacités réflexives), ils ressentent le besoin de se trouver une marque "qui tue", "qui envoie le pâté", "qui steack ton père", "qui rend moite ta mère" ou "qui marque ton slip". Enfin, le genre stylistico-pathologique du "changement de couleur à chaque paragraphe", "dégradé à chaque phrase, sur tout un paragraphe ou carément sur tout un texte" (ils sont trop ouf, yeah yeah cool baby, M Pokora c'est le plus fort), "Le : J'eCRiS TouTe LeS CoNSoNNeS eN MaJuSCuLe", "lA fAmEUsE vArIAntE dEs vOyEllEs", "Ou celle des O", "Ou BiEn CeLlE D'UnE LeTtReS SuR DeUx", "3T 3nc0r3 l3 styl!l3 L33T 4 m0rt", ect., etc. . Vous les trouverez en long, en large et de biais, tout pour rendre le texte un peu plus original, un peu plus mytho, un peu plus LOL, un peu plus intéressant, un peu plus WOW, un peu plus beau, un peu plus neuf, enfin, "un peu plus" que les autres.

Une conclusion : ça me fait chier. Et j'irais même jusqu'à généraliser en : ça nous fait chier. C'est de l'auto-satisfaction que de vouloir rendre son texte plus stylisé, surtout que la norme informatique permet la standardisation des caractères. Si vous souhaitez une forme plus proche de votre état mental, les polices existent. L'uniformisation des caractères permet de faciliter la lecture et de rentrer dans une forme visuelle universelle. Si c'est pour nous casser les couilles avec des variantes stylistiques, vous n'avez qu'à écrire et scanner vos feuilles manuscrites. Ca sera votre "patte", "individualité", "savoir-faire". Soit on se plie à une norme globale, soit on n'utilise pas un outil généraliste comme l'ordinateur. Irez-vous lire un livre d'un auteur écrivant une majuscule sur deux, écrivant les O en majuscule, s'auto-masturbant sur des changements de couleurs ? Non ? C'est pareil pour nous ! On a pas envie de vous lire, même si on trouve ça beau ! Pourquoi ? Car vous divisez la faculté de concentration et les variations sémiotiques. J'entends déjà certaines dames rire en s'auto-réclamant "reine du je-fais-deux-choses-à-la-fois-les-doigts-dans-l'oeusophage". Il est vrai que cette faculté vous est louable, cependant (à part si vous faite parti de cette minorité discriminatoire du féminisme néo-nazi), vous pouvez penser à vos interlocuteurs dans un sens total. Si on écrit sur un blog, c'est pour être lu et entendu (et adulé). Donc, il faut utiliser un moyen lisible par tous. Par conséquent, il faut arrêter l'auto-masturbation-philosophico-branlette de vos effets esthétiques très personnels et donc sujets à controverses (cf. ce post).

Afin de conclure et que vos esprits se bornent au substrat de ma pensée : arrêtez vos merdes, vous faite chier le monde. Vos effets, c'est pour votre propre satisfaction dont la majorité se tamponnent et qu'ils n'ont pour effet la simple complication de votre message (qui, je vous le rappelle, à un but communicationnel). Déjà qu'un post écrit ne comprend que 7% de notre communication (l'écrit représentant 7%, le paraverbal 38% et le non verbal 55%; ce total permettant la compréhension d'un message d'un individu à un autre), si vous le compliquez pour éparpiller notre concentration, ça devient impossible. L'écriture possède de multiples sens, pourquoi perdez-vous tant de temps à compliquer le message par vos frivolités ? Restez universel dans votre individualisme partagé.