27 novembre 2007

Souffle le vent petit.

Je t'aime, moi non plus.
Serge Gainsbourg



Il faut que je reprenne tout ça en main. Il faut que j'arrête de hocher la tête comme un enfant de huit ans à qui on propose une glace au chocolat. Il faut que j'arrête de croire ce que j'entends et/ou vois pour croire à ce que j'expérimente. Il faut que j'arrête de me déculpabiliser.
Les utopies, ça existe toujours dans la bouche de l'autre.



Et me voilà face à un écran d'ordinateur, vitrine d'un monde qui n'existe que par médiation. J'arpente cette façade placide. Je subis plutôt que construit. Je n'ai pas encore d'assureur.
Cet ordinateur me frustre. Il n'est pas agréable d'écrire. C'est pourquoi mon "exhaustivité" se voit contrariée. J'arrête de me déculpabiliser.
J'ai plus envie d'écrire en ce moment. Tout semble dénué d'intérêt tant que je n'aurais pas réagi.

 Souffle le vent petit, tu fais bouger la terre.


Les femmes sont toutes pareilles. Toujours prêtes à aller au bout du monde pour un homme.
Adrien Therio - Flamberge au vent

26 novembre 2007

Publicité

Gali l'alligator


Je vous invite à regarder toute la campagne de publicité pour la chaîne de télévision 13ème rue. Cette dernière est vraiment pertinente, hilarante et divertissante. Rendez-vous ici.

Il y a une autre campagne disponible en partie sur dailymotion. Cette campagne a pour ambition la promotion des différentes séries diffusées sur 13ème rue. Elles sont vraiment très très bonne (mention spéciale pour Miami Vice).

J'applaudis.

Expérience

"Si les arabes y arrivent... On peut y arriver aussi. J'suis pas raciste, j'dis juste qu'on a jamais voulu se rabaisser à ça."

... et ...

"La viande bovine 100% française. Une vraie bonne viande."


La montée du nationalisme se traduit par l'alimentaire plutôt que dans les consciences. On est vraiment mal.

Il faut croire que l'on vit dans un siècle où les mentalités régressent plutôt qu'elles ne s'élèvent. Entre la volonté du Gouvernement de ne pas céder sur le mouvement de grève national et la montée grandissante du fascisme masqué derrière ces sentences : "je ne suis pas raciste, mais...", la France ne va pas mal, la France se segmentarise pour de bon. 

Si rien ne cède, c'est le droit de grève qui est en péril. Le premier qui dit : "ils nous prennent en "otage"" aura le droit de relire le Code Civil des Droits de l'Homme et le témoignage d'Ingrid Betancourt.
Il y a des choses que je défends (abrogation de la loi Pécresse), d'autres que je conteste (augmentation de certains salaires), et certains que j'observe (régimes spéciaux). Il y a une chose que je trouve intolérable : le mutisme.





-Non, ce n'est pas l'oeuvre d'une minorité d'anarchiste d'extrême gauche, mais l'oeuvre d'une communauté. Ne t'inquiète pas... Tu l'auras ton putain de diplôme. On se retrouvera à l'ANPE si tu le veux ou dans la licence Club Med. Arrêtez de jouer aux Calimero. Vous me faites vomir-

08 novembre 2007

Je te veux comme j'ai envie.

J'ai envie de te voir dans des portes jarretelles et cette jupe trop courte qui laisse fuir ces jambes que j'aime tant regarder. J'ai envie que tes cheveux chancellent sur la rondeur câline de tes épaules. J'ai envie que tu me regardes avec fureur, laissant présager toute cette aventure. Je te veux pute, je te veux prête, je te veux partout. J'ai envie que tu m'embrasses comme si tu m'embrassais pour la dernière fois, que ce baiser mouille ton corps de sueur et qu'il débraille le mien. J'ai envie que tes bas touchent le sol avec ces douceurs que sont tes genoux et que tu me prennes en bouche. Je veux que tu me suces, je veux qu'on soit suicide, je veux que tu sois suave. J'ai envie que tu te salisses. Salir ton honneur pour gonfler l'extase. J'ai envie que tu te touches dans le bruit des clapotis de tes doigts. J'ai envie que tu te goûtes. Je veux que tu lèches, je veux que tu caresses, je veux rien que tes fesses. Je ne veux pas ton âme, j'ai envie de me gorger de ta jeunesse. J'ai envie de te goûter. J'ai envie de goûter ces lèvres chaudes gonflées par le désir. J'ai envie de caresser ton gland par la moiteur de ma langue. J'ai envie que tu ne sois plus toi pour que tu penses a moi. J'ai envie de n'être plus rien qu'une espèce de toi. Je veux être ton ordre, je veux être concorde, je veux être ta corde. Je ne veux plus penser, je veux être ton souffle comme ton verbe. Je veux être nommer désir, je veux être crié désir, je veux être soufflé désir. Je veux être dans tes mots et dans ton corps. Je te veux chienne, que tu abois et que tu halètes. Que tu sois animal et que je sois cannibale. J'ai envie que tu joues avec mes sens comme tu joues avec ma vue. J'ai envie que cette jupe de pute soit ta corde de rut. J'ai envie que tes yeux s'embrasent quand ma braguette s'écrase. Je veux sentir tes yeux roses me fixer, je veux sentir ton corps se cambrer, je veux sentir ta peau se mouiller. J'ai envie que tu jouisses a m'en faire perdre les sens. J'ai envie que tu sois pute autant que flûte. J'ai envie que tu te retournes pendant que je touche tes seins. J'ai envie de te pénétrer en touchant ta gorge se gonfler. J'ai envie de sentir ta cambrure effleurer mon torse, dans l'oeil torve d'une lumière rougissante. Je te veux film, je te veux porno, je te veux.
L'homme est beau habillé. La femme est belle.
A celle que je désire.

07 novembre 2007

Et j'écris sans trouver une seule chose de bonne. Ma muse semble me bouder. Rien ne va et je me plains comme un enfant en bas âge. Muse capricieuse...
J'aime me déculpabiliser.
"C'est quand les gens sourient le plus qu'ils sont le plus
malheureux"
Frédéric Beigbeder - 99F

Affiche ta vie comme du saucisson.

Il est vrai que je suis en Thailande. Il est vrai que j'ai mieux a foutre que de surfer. Il est vrai que je devrais profiter au lieu d'essayer de retranscrire ma vie ici. Il est vrai...

Mais je ne peux pas.

Je visite, m'éparpille sur la toile et tombe sur ce que j'appelle un : kikooskyblog. Affiche ta pauvreté intellectuelle, ton manque de reconnaissance, ta vie minable d'ado contaminée au safrant, ton humour a dix bath, les photos de ton spleen et de ta nouvelle coupe de cheveux top moumoute, ton orthographe de poliopathe et ton envie de crier au monde que tu nous baises tous.

Le monde tourne rond. Ça me rassure.



Perles :

"Quoi ?! Il s'appelle Ming ? Salut le thai Ming."

"Degage ! J'en ai rien a bath."

"Vise un peu ses miches !!! Ok. C'est un homme."

"Sa wad dee kap, j'voudrais un trans' avec un mono sourcil. Tu comprends que le thai... merde c'est con."

(sur le bateau) "Alors Mum, tu veux un buvard ?"



To be continued...

05 novembre 2007

Un voyage des sens.

Deux jours sans nouvelles. Internet avait planté. J'accumule la fatigue, entre les couchés tardifs et les levés tôt, c'est pourquoi mon exhaustivité risque d'être compromise. De plus, je loupe deux, avec aujourd'hui trois (il est 21h52) journées plus que remplies. Arrêtons les prolégomènes et commençons le récit.
Samedi 3 novembre
Mon frère, actuellement dans le tourisme, reçoit un grand "tour operator" de Bangkok, afin de leur montrer un tour touristique comprenant une ballade en petite barque le long de la rivière (a coté de Hua Hin), un buffet a volonté avec accès a une piscine a débordement et une ballade dans les mangroves (espace protégé par la reine de Thailande). Et nous étions convies, parmi ces invites de marques.
Une ballade sur la rivière, c'est un voyage au travers du temps. Passage de la nature a la civilisation, de la tradition a la modernité. Un périple a trente centimètres de l'eau. Magique. Mais ce n'est que peu dire face au périple dans les mangroves. Véritable fief de la nature torturé, un simple pont de bois traversés par des branches nous retient de ces araignées de bois, de vase et de feuilles. Nous rentrons dans le pays de la flore ou la complexité semble être humaine, neuronale. On s'y sent bien car l'on se sent protégé de tout, comme dans le ventre de mère nature. Sublime.
Le "tour operator" en redemande, mon frère décide de sortir en mer avec son bateau, le Struton. De la houle, du vent et des thaïlandais qui se cachent du vent, 3,2 noeuds, des rires et des vagues qui se fracassent. Une heure plus tard, de retour au port, nous rentrons afin de nous reposer.

Dimanche 4 novembre
Une simple promenade en mer a bord du Struton. Beaucoup de vent, beaucoup de haut... bas... haut... vomi... bas... haut...
De la vitesse en guise d'impression, du vent en guise de propulsion, du vomi en guise de perception, des coups de soleil en guise de conclusion. Ma première véritable sortie en mer s'est soldé par un désir de recommencer avec plus d'adrénaline, de la vitesse et du fracas.
Vomisseurs : l'hôtesse du bateau et ma mère (yeepee).

Lundi 5 Novembre
Rien d'extraordinaire si ce n'est un périple a Petchabury qui est le temple des "factory outlet". Un vrai paradis pour les fringues pas chers, surtout que ce sont les soldes en Thailande. Jean Levis a quarante euros, tee-shirt a cinq, 50% sur toutes les gammes de produits. Bref, Levis, Lee, Dapper, Cardin, ... Ils ont pris cher, et nous on en a pour cher. Mem si le record de quantité revient a mon père qui est en révolution de sa garde robe... qui a près de dix ans. Festival !


Et voila. Ce fut bref, mais je l'espère intense. J'espère avoir été insuffisant pour piquer votre curiosité. J'aimerai parler des repas, de leur diversité, de leurs saveurs, mais ce serait qu'essayer de recopier une oeuvre par les mots. Entre les oreilles de cochon, langue, brochettes de coeur de poulet, d'abats, pattes de poulet, cous, kaopat, huîtres avec de l'ail, soupes indescriptibles par leur diversité, légumes crus, raviolis thai, poissons fourrés a la citronnelle, ... je suis aux anges. Un paradis des yeux et des papilles, un festival des sens qui ne laisse pas indifférent.


Votre correspondant.

02 novembre 2007

Memoires de jours

"On attend jusqu'à se faire mal. On attend. Bêtement. Jusqu'au point de non retour, pour le meilleur et pour le pire, croiser le passer comme on croisera le futur."
Comme vous le constatez, mon assiduité fait défaut. Il est vrai que concilier voyage, vacances et carnet de bord ex nihilo, ce n'est pas aise. Que cela ne tienne, vous n'avez rien manque. Nous avons jute fait les boutiques (ce sont les soldes en Thailande.. 50%... sur des trucs qui valent déjà la moitie des prix français) et je me tâte pour l'achat d'un boxer gris Nikos. Putain, quel choix cornélien.
Mon frère est rentre du chantier maritime sur lequel il devait officier pendant trois jours, résultat :
"Je lève mon verre alors que mon corps ne peut plus bouger. Je bois alors que je n'ai plus soif. Nous sommes beaux, tous ensemble. Unis comme une vrai famille si loin de notre port d'attache. C'est la cuite familiale. Elle me regarde, on rit. Tout a l'heure est un autre jour. On se saoule comme des vieux amis, ils resplendissent de leurs éclats de rire. Qu'il est bon de se savoir incompris par les résidents, qu'il est bon de passer pour des fous extravertis. On va trinquer avec ces gens qui nous dévisagent et qui nous sourient lorsque les verres s'entrechoquent. Respect. Maître mot. La fille qui chante ce karaoke bizarre est belle. Mais que lorsqu'elle se tait. Ses yeux se brident encore plus lorsqu'elle monte dans les aigus et que nos poils montent vers le haut. Son mini short et ses bottines la mettent en valeur... qu'elle se taise ou qu'elle boive, sinon demain je serais dans une petite cellule, avec mon frère, ma soeur, mon père et ma belle soeur. Serrés. Affamés. Mais ensemble pour toujours."
Je suis encore sous le joug des whisky coca d'hier. Quarante euros la soirée pour un ensemble x de bouteilles de coca et de limonade + trois bouteilles de whisky pour cinq personnes (avec les cacahuètes de rigueurs). Raisonnable, n'est ce pas ?
A part ce fait mémorable, qui d'ailleurs racle encore mes boyaux de jeune buveur, rien d'exceptionnel que je puisse raconter. Si vous étiez a ma place... De plus, je ne peux rien vous montrer car je ne peux brancher l'ordi de ma soeur et/ou passer les photos sur l'ordi de mon frère. Comme ça, la frustration sera totale.
Il est vrai que je ne raconte rien d'extraordinaire actuellement. Mais c'est aussi du fait qu'il n'y a pas eu d'extraordinaire pour le moment.
Demain, visite d'une rivière en bateau et ballade en éléphant. Vous avez dit cinq cents bats ?
Votre correspondant.