29 novembre 2008

Chute vers un précipice sans lune

Il y a de ces moments où l’on se trouve insipide, dénué de tout fond. Des connaissances dépourvues de savoir, un physique sans âme ; cette impression de n’être qu’une surface pimpante sans arrières pensées. Incapable de faire des choix, simplement coopérer parce qu’on nous l’a éduqué. Se croire meilleur parce qu’on est mieux entouré, se croire intelligent parce qu’un autre n’a pas regardé le journal. Cette façade pleine de dents, elle poursuit mes rêves d’enfants ; ne pas faire de remous car cela fait des vagues. Un but, celui des rires et des œillades complices, des accolades et des émotions partagées. Ce souvenir de n’être qu’un conglomérat de relations parce qu’on sait sourire quand il faut et parler quand ils écoutent. Parler avec son cœur parce qu’il est la seule chose, la seule chose parce qu’on ne sait pas parler. J’aime rire autant que porter un masque, le masque des douleurs qui tourmentent mon inconscient. Je ne suis pas névrosé, je suis un névrotique. Je ne suis pas en puissance, je suis accompli depuis que l’insipide rempli ma vie.


Être solitaire est une force que les mots ne peuvent comprendre.