30 mai 2009

En impesanteur

A moitié dedans, à moitié dehors. Ce liquide si familier m'entoure, m'encercle, m'embaume. Lui qui peut devenir ami ou ennemi m'étourdit. Je rame, patauge ou m'amuse, glisse sans difficulté. C'est étrange de voir qu'une chose si légère puisse devenir soudainement lourde lorsque les muscles se raidissent. Un plaisir.
Je m'amuse à voir mon monde comme une piscine rempli d'eau claire. On y nage le crawl, tête tanké vers le fond, le corps en mouvement, la respiration rythmée. Un faux mouvement et l'on peut boire la tasse, un bon mouvement et nous glissons d'autant mieux. Il n'y a pas de muret, simplement le souvenir d'une tasse ou d'un glissement et un futur à pourvoir. 

Je flotte ou coule et les yeux ouverts sous cet océan, je plane. Les forces, je m'en fous. Je ne gagne plus, je ne perds plus, je nage simplement.