26 juillet 2008

A trop...

"Ça pompe trop d'énergie d'être quelqu'un d'autre, c'est déjà difficile d'être soi même et de dire ce qu'on pense"
Nneka


A trop jouer des rôles dans le passé, on a du mal à être soi.
A trop penser à l'autre, on a du mal a penser à soi.
A trop vouloir être un autre, on le devient jusqu'au jour où tout revient comme un retour de pédale.
A trop vouloir, à trop jouer, à trop penser, on perd une partie de la réalité. La sienne.

"J'veux que tu me mentes !"

"J'veux que tu me mentes"
Lynnsha


D'une catastrophe désolante de mièvrerie, nous arrivons toujours à tirer ce que nous souhaitons entendre, tout comme dans un horoscope.

"J'veux me sentir unique donc je veux que tu me mentes"
Lynnsha


Cette volonté d'unicité est la source de confiance de l'humain. Être unique aux yeux de son partenaire de jeu coquin et autres frivolités tendancieuses est sûrement ce que nous recherchons tous. Puisque nous sommes tous égaux face à la mort, nous avons ce besoin primaire de se sentir unique, d'autant plus dans l'amour. Lynnsha l'a bien compris... mais vouloir le mensonge plutôt que la vérité est une volonté de dé responsabilisassions couplée d'une bêtise grasse : "dis-moi tout ce que je veux entendre".
Puis nous enchaînons avec Christophe Maé et sa célèbre chanson : qu'on s'attache. Ne nous attachons pas pour mieux s'apprécier ? Quel gâchis... Attachons -nous pour mieux jouer avec toute la confiance dont on peut faire preuve. Laissons la malice faire son office sans avoir mal au cœur.

Changeons de sujet. Tom Cruise me fait des gargouillis dans le bas du ventre dans Collisions. Il joue bien et précis, rythmé par des réflexions psychologiques décentes. Action ! est le maître mot de ce thriller. Arrêtons de se mettre des masques et des obstacles, nous avons déjà prouvé notre valeur.

Changeons de sujet. Le couple est un méticuleux jeu de séduction. Tout réside dans cette limite facilement franchissable du "rien est acquis et pourtant je te sais acquis(e)". Du regard aux vêtements, de l'amour à la baise, tout fonctionne sur une séduction totale. Mais lorsque les deux corps, les deux esprits s'affranchissent de cette fonction, c'est soit pour ne former qu'un, soit pour mourir. La séduction de couple est un jeu : trop jouer rend las, le trop peu rend mou. Un savant dosage. Tout comme la domination.

Changeons de sujet : je n'ai pas réussi à épouser les formes d'un texte précis. Je n'en avais pas la volonté car un thème précis ne s'était pas imposé de lui-même. Seulement la volonté d'écrire, de m'écrire, de l'écrire, de s'écrire. Je m'écrie et pourtant reste sourd à la musique du clavier. "Faites attention aux aphorisant et aphorisés" disait ma professeur d'expression et communication, je suis simplement euphorisé aujourd'hui, tout autant que demain.

Je ne veux pas jouer avec les sentiments, seulement avec les émotions.

20 juillet 2008

Le cancer du bidou

La jalousie ne sert à rien d'autre qu'avoir un ulcère à l'estomac ou un cancer prématuré du colon. Elle ne fait qu'une unique chose : peur. A quoi cela sert de se ronger les sangs lorsque l'on sait pertinemment que l'on a et que l'on n'aura jamais aucun contrôle sur la personne. Ce postulat admis, nous n'avons plus qu'à faire de deuil de cette grande dam(n)e qu'est la jalousie.
Tous les scénarios sont imaginables, et nous devenons des cinéastes accomplis avec toute la panoplie du parfait film érotique, porno ou du véritable thriller. Nous sortons des plans magnifiques, des scènes palpitantes pour un public de névrotiques à tendance schizophrénique : nous-mêmes. Il ne suffit qu'à connaître le passé de sa Juliette pour commencer les convulsions ou le pathétique cri primaire (technique qui consiste à appeler sa dulcinée toutes les trente secondes).
Accordons-nous, messieurs, mesdames, à admettre notre impuissance face à ce problème, certes épineux mais incurable à court terme. Dites-vous que vous ne pouvez rien faire et que toute caresse, tout baiser ou rictus coquin ne sera qu'un mirage dans un océan de buée : seul le néant vous accompagnera. Alors, oubliez ce qui arrive pour vous concentrer à autre chose. Vous ne pouvez rien faire.

Une chose vous permettra de mieux comprendre ce phénomène : la jalousie provient du manque de confiance en soi, et non en l'autre. Si l'autre prend le soin de gonfler cette confiance, plus rien ne peut vous arriver car vous vous sentirez imbattable, le Jules ou la Juliette : un pas-n'importe-qui. Toutefois, si vous gonfler la confiance de l'autre par des maximes ou des actions, sachez que vous aurez peu de retour : la confiance est un sens unique. Il faut pouvoir faire chavirer cette confiance en dominant certaines situations, sinon, vous serez au pied du mur. Un conseil : sachez tenir votre langue, le silence possède des vertus pédagogiques. En effet, lorsque l'un se tait, l'autre voit sa confiance diminuer et ainsi, va devoir gonfler la confiance de l'autre ayant comme objectif un ping-pong d'impression (du "don contre don" émotionnel).

Sachez toutefois que ce n'est pas en connaissant les techniques que l'on les utilise le mieux. Les analystes sont des monstres pour autrui, des brebis pour eux-mêmes.

Résumons la situation :
  1. Vous ne pouvez rien faire,
  2. La confiance provient du manque de confiance en soi,
  3. Gonfler la confiance est un sens unique,
  4. Avoir confiance en soi, c'est avoir confiance en l'autre.
Après toute cette débauche sociologique, il est temps de vous atteler à cette rude tâche qu'est l'abandon de contrôle. Sachez une chose : Si votre Jules ou Juliette est avec vous, c'est simplement parce que vous avez un truc en plus que les autres. Souriez, les gens n'aiment pas les jaloux.

14 juillet 2008

La honte est une forme d'empathie

Le monde ne tourne pas rond. La schizophrénie est à son comble, les déviances comportementales face à un objectif atteignent leur paroxysme, la bêtise humaine est à l'état brut... Heureusement que les individus veulent se montrer. J'emmerde mon empathie !

http://www.youtube.com/user/Scalarburn

Je n'aime pas les sens uniques

Trois jours consécutifs que je vois le jour se lever. Je ne suis pas toujours sobre, mais toujours anxieux de ne pas assez dormir. Une constante : le plaisir.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un levé de soleil. Il est trop tôt. Alors on imagine l'inverse d'un couché avec des tons rosés et la gueule enfariné des passants qui s'empressent d'aller travailler au milieu des vestiges de soirées bien arrosées. Les yeux piquent et la bouche est pâteuse, mais c'est beau. Quand on pense qu'une boule d'hydrogène nous illumine à 149 millions de kilomètres, on se sent con. Surtout lorsqu'on pense qu'on a oublié son écran total. L'humanité fabrique la bombe H tandis que le soleil fabrique des coups de soleil. La nature reprend ses droits sur les crèmes solaires. Le matin est la drogue du vieux. Le jeune se contente de vivre à partir de midi. Il se rendra compte plus tard qu'il a perdu trop de temps.

Le temps, il passe lentement lorsqu'on se sent con ou impuissant. On ne repense pas à sa vie avant de se faire faucher par une voiture, on pense "merde". Je hais les sens uniques. Je hais cette situation où le chemin est arpenté par un chauffard tandis que le piéton est passif. J'aime pourtant conduire vite. Pourtant, j'ai horreur de faire cavalier seul, il n'y a pas d'enjeux dans une course à sens unique.

10 juillet 2008

L'excès, c'est avoir la certitude qu'on en fait trop

"L'excès de liberté ne peut tourner qu'en excès de servitude pour un particulier aussi bien que pour un état."
Platon - La République


C'est étrange d'avoir peur d'une chose qui nous apparaît soudainement tandis qu'on l'appréhendait avec confiance. Avoir la certitude d'exister avec la certitude de ne rien contrôler. Le contrôle est une forme de confiance en soi et lorsqu'on est bousculé de ce paquebot, on essaye de survivre au milieu de la houle. Il n'y a pas de requins.

"Chercher son côté diabolique". Si faire apparaître ce côté n'était simplement qu'une couverture pour mieux y blottir sa vie. C'est tellement plus simple de vivre en extrême plutôt qu'en cadre, même si ce sont les cadres qui font les frustrés et la liberté totale de volonté qui font les éclatés. Je n'aime pas les stéréotypes, ils me rendent tiède, j'aime la lueur et la différence dans ces combats de masse. J'ai horreur de la banalité, quoi de plus banal qu'un stéréotype ?
Je vis ainsi parce que j'aime cette vie là. L'excès m'ennuie. "Un con d'économiste a dit un jour : Trop d'impôt tue l'impôt". Trop de trop, ça fait toujours trop. Et le trop est banal. Je me contente de ce que j'ai et ce que je peux avoir. Il suffit de le vouloir.

Ai-je la méconnaissance de vivre le chemin parental ? J'en doute. Mon père musicien et ma mère ont eu des vies d'excès. Je prends le chemin inverse pour les contredire et imposer un choix de différence total ? Non. J'ai pris la main de l'excès pour essayer de voir si cela me plaisait. Néant. Je préfère les courtes jouissances plutôt que les longues monotonies. Je préfère rester sur ma faim qu'avoir fait le tour de la question.
Ma vie est un bout de chocolat dans une enveloppe.