20 juillet 2008

Le cancer du bidou

La jalousie ne sert à rien d'autre qu'avoir un ulcère à l'estomac ou un cancer prématuré du colon. Elle ne fait qu'une unique chose : peur. A quoi cela sert de se ronger les sangs lorsque l'on sait pertinemment que l'on a et que l'on n'aura jamais aucun contrôle sur la personne. Ce postulat admis, nous n'avons plus qu'à faire de deuil de cette grande dam(n)e qu'est la jalousie.
Tous les scénarios sont imaginables, et nous devenons des cinéastes accomplis avec toute la panoplie du parfait film érotique, porno ou du véritable thriller. Nous sortons des plans magnifiques, des scènes palpitantes pour un public de névrotiques à tendance schizophrénique : nous-mêmes. Il ne suffit qu'à connaître le passé de sa Juliette pour commencer les convulsions ou le pathétique cri primaire (technique qui consiste à appeler sa dulcinée toutes les trente secondes).
Accordons-nous, messieurs, mesdames, à admettre notre impuissance face à ce problème, certes épineux mais incurable à court terme. Dites-vous que vous ne pouvez rien faire et que toute caresse, tout baiser ou rictus coquin ne sera qu'un mirage dans un océan de buée : seul le néant vous accompagnera. Alors, oubliez ce qui arrive pour vous concentrer à autre chose. Vous ne pouvez rien faire.

Une chose vous permettra de mieux comprendre ce phénomène : la jalousie provient du manque de confiance en soi, et non en l'autre. Si l'autre prend le soin de gonfler cette confiance, plus rien ne peut vous arriver car vous vous sentirez imbattable, le Jules ou la Juliette : un pas-n'importe-qui. Toutefois, si vous gonfler la confiance de l'autre par des maximes ou des actions, sachez que vous aurez peu de retour : la confiance est un sens unique. Il faut pouvoir faire chavirer cette confiance en dominant certaines situations, sinon, vous serez au pied du mur. Un conseil : sachez tenir votre langue, le silence possède des vertus pédagogiques. En effet, lorsque l'un se tait, l'autre voit sa confiance diminuer et ainsi, va devoir gonfler la confiance de l'autre ayant comme objectif un ping-pong d'impression (du "don contre don" émotionnel).

Sachez toutefois que ce n'est pas en connaissant les techniques que l'on les utilise le mieux. Les analystes sont des monstres pour autrui, des brebis pour eux-mêmes.

Résumons la situation :
  1. Vous ne pouvez rien faire,
  2. La confiance provient du manque de confiance en soi,
  3. Gonfler la confiance est un sens unique,
  4. Avoir confiance en soi, c'est avoir confiance en l'autre.
Après toute cette débauche sociologique, il est temps de vous atteler à cette rude tâche qu'est l'abandon de contrôle. Sachez une chose : Si votre Jules ou Juliette est avec vous, c'est simplement parce que vous avez un truc en plus que les autres. Souriez, les gens n'aiment pas les jaloux.

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