10 juillet 2008

L'excès, c'est avoir la certitude qu'on en fait trop

"L'excès de liberté ne peut tourner qu'en excès de servitude pour un particulier aussi bien que pour un état."
Platon - La République


C'est étrange d'avoir peur d'une chose qui nous apparaît soudainement tandis qu'on l'appréhendait avec confiance. Avoir la certitude d'exister avec la certitude de ne rien contrôler. Le contrôle est une forme de confiance en soi et lorsqu'on est bousculé de ce paquebot, on essaye de survivre au milieu de la houle. Il n'y a pas de requins.

"Chercher son côté diabolique". Si faire apparaître ce côté n'était simplement qu'une couverture pour mieux y blottir sa vie. C'est tellement plus simple de vivre en extrême plutôt qu'en cadre, même si ce sont les cadres qui font les frustrés et la liberté totale de volonté qui font les éclatés. Je n'aime pas les stéréotypes, ils me rendent tiède, j'aime la lueur et la différence dans ces combats de masse. J'ai horreur de la banalité, quoi de plus banal qu'un stéréotype ?
Je vis ainsi parce que j'aime cette vie là. L'excès m'ennuie. "Un con d'économiste a dit un jour : Trop d'impôt tue l'impôt". Trop de trop, ça fait toujours trop. Et le trop est banal. Je me contente de ce que j'ai et ce que je peux avoir. Il suffit de le vouloir.

Ai-je la méconnaissance de vivre le chemin parental ? J'en doute. Mon père musicien et ma mère ont eu des vies d'excès. Je prends le chemin inverse pour les contredire et imposer un choix de différence total ? Non. J'ai pris la main de l'excès pour essayer de voir si cela me plaisait. Néant. Je préfère les courtes jouissances plutôt que les longues monotonies. Je préfère rester sur ma faim qu'avoir fait le tour de la question.
Ma vie est un bout de chocolat dans une enveloppe.

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