14 juillet 2008

Je n'aime pas les sens uniques

Trois jours consécutifs que je vois le jour se lever. Je ne suis pas toujours sobre, mais toujours anxieux de ne pas assez dormir. Une constante : le plaisir.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un levé de soleil. Il est trop tôt. Alors on imagine l'inverse d'un couché avec des tons rosés et la gueule enfariné des passants qui s'empressent d'aller travailler au milieu des vestiges de soirées bien arrosées. Les yeux piquent et la bouche est pâteuse, mais c'est beau. Quand on pense qu'une boule d'hydrogène nous illumine à 149 millions de kilomètres, on se sent con. Surtout lorsqu'on pense qu'on a oublié son écran total. L'humanité fabrique la bombe H tandis que le soleil fabrique des coups de soleil. La nature reprend ses droits sur les crèmes solaires. Le matin est la drogue du vieux. Le jeune se contente de vivre à partir de midi. Il se rendra compte plus tard qu'il a perdu trop de temps.

Le temps, il passe lentement lorsqu'on se sent con ou impuissant. On ne repense pas à sa vie avant de se faire faucher par une voiture, on pense "merde". Je hais les sens uniques. Je hais cette situation où le chemin est arpenté par un chauffard tandis que le piéton est passif. J'aime pourtant conduire vite. Pourtant, j'ai horreur de faire cavalier seul, il n'y a pas d'enjeux dans une course à sens unique.

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