21 octobre 2006

Ecriture

Elle écrit, elle écrit, sans mesures, sans critères. Un crime contre le temps. Rien ne se passe, juste son crayon qui crisse sur le papier sans se soucier de le torturer. Le temps s'enfuit, elle nourrit sa feuille d'écrits. Sourire soutenu, elle structure, construit, crée. Elle se heurte, pleure et crie sous ces crissements.
Un jour, elle s'arrête, ses écrits meurent. On la croit bien, elle se croit forte. Belle imposture. La brûlure de ses pages crissées la crayona, l'effaça. Rire écrit, rien ne demeure. Elle écrivait, elle écrivait...

20 octobre 2006

Lecture

J'ai jamais aimé lire.
Vous imaginez donc les lacunes que j'avais pour écrire. C'était une catastrophe dès que je prennais la plume pour me baisser sur ces écris que nous demandaient nos professeurs. Une horreur! Un style lourd, l'orthographe impeccablement inutilisé, des maux mal choisis, en définitive, l'ignominie la plus complette et mes professeurs me le reprochaient. Et comme chacun le sait, pour mieux écrire, il faut lire. Mais pour lire, il faut déjà avoir ouvert un bouquin. Et surtout, il faut en avoir envi. Je n'avais aucun des deux. Résultat, j'étais une brêle.
En fait, j'ai toujours préféré le film ou la musique. Pour moi, c'était la représentation parfaite du sentiment, de l'impression et de l'expression. Je le pense toujours. Je ne sais pas pourquoi, mais la dimension sensorielle du film et de la musique me transcende. C'est pourquoi, ils sont plus accessibles que la lecture et donc plus démocratisés. C'est facile. Je ne donnerai aucunes ébauches explicatives, je n'ai pas de talent pour ça. Mais, du simple fait que cela soit facile, la lecture étant plus ardu, pourquoi se faire chier à lire alors qu'on ressent mieux en regardant ou en écoutant ? Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai du mal à ressentir un bouquin. Bon, il faudrait que j'en ouvre un pour juger, mais les cours de français m'ont suffit. Allez, je plaisante, j'ai déjà lu pomme d'api, c'est une preuve de bonne foi, non ?
Il m'est arrivé parfois, je l'avoue, la lecture de livres où j'ai ressenti des choses. Des sentiments, des émotions, des rires, de la peine et de la frustration. Mais malgré cela, j'ai jamais aimé lire des romans. Trop long, trop évasif, inutiles quelques fois. Mais la nouvelle... Ah! La nouvelle. Une forme exquise où le lecteur est plongé rapidement dans un récit qui se termine brêvement, mais dans un coup de théâtre, dans une réplique singlante, dans un claquement de doigt bref, mais magique. J'ai donc composé des nouvelles. Mais rien. Lorsque je les écrivais, je ressentais, lorsque que je les relisais, j'étais déçu. Non, je ne riais plus, non, je ne sentais plus. J'étais frustré. Horreur! Comment pouvais-je y remédier ? D'aucunes façons, j'étais perdu. Je continuais mes lectures et continuais à ressentir ce que les autres voulaient faire passer. Pourquoi moi, je n'y parvenait pas ? Simplement parce-que c'est moi qui les relisais.
Aujourd'hui, j'aime lorsqu'on me fait la lecture, non pas par snobisme ou élant de fierté exarcerbé, mais simplement parce-que l'autre me fait ressentir par son grain, son intonation, son impression. Chacun ressent différemment la chose écrite et c'est ça que je recherche, l'unicité.
Aujourd'hui, je pense toujours que le cinéma ou la musique restent les arts les plus émotifs (je parle des bonnes choses, pas tribal king ou incontrôlable) et la littérature s'exerce pour les initiés, ceux qui possèdent le vouloir. Je ne suis pas élitiste, mais la littérature est ardu et nécessite cet élan rêveur.
J'aime toujours pas lire.

17 octobre 2006

L'étranger, c'est l'autre...

_ Maman, les étrangers, ils ont une bouche ?
_ Bien sur ma chérie.
_ Maman, les étrangers, ils ont des bras ?
_ Oui.
_ Maman, les étrangers, ils sont comme nous ?
_ Mais oui, ce sont des êtres humains.
_ A la télé ils disent qu'ils font peur, j'ai peur. J'ai peur des monstres.


Il vaut mieux en rire qu'en pleurer, c'est beau le racisme contemporain... Ca passe même à la Tv.

07 octobre 2006

Il chuchota...

...c'est beau la vie quand on la regarde de loin. C'est beau la vie quand on se dit qu'elle nous va bien. J'ai vécu jusqu'à aujourd'hui, j'ai vécu une vie qu'on conduit comme un radeau. J'ai rien d'un héros, je ne suis qu'un mec parmi tants d'autres. Un mec qui a réussi une fois et qui se croit le plus doué. J'ai des espérances cachées, enfouies, des amours perdus, invisibles, mais on fait mine de les oublier quand la vie continue son cycle sans fin. On rit, on hurle, on se sociabilise ou on s'exclut, on vit un jour comme-ci et l'autre comme-ça. On s'oublie. Il n'y a rien aujourd'hui que je regretterai demain, j'ai dit un jour. Aujourd'hui j'aimerai regretter ce que j'ai fait.
La vie, c'est un moment d'exclusion et d'individualisation parfaite. On aimerait arrêter le temps pour dire qu'il passe trop vite sans vivre, alors qu'on souhaiterai arrêter le temps sur nos réussites, nos moments de gloires, nos moments d'illuminations. La vie c'est pas ça, mais on s'efforce de voir le beau, ce qui nous enjoue, ce qui nous passionne, ce qui nous scotche à elle. On ne gagne rien, on est rien et on ne vit que pour les autres. Ce qui vivent pour eux se font mal un jour. Aujourd'hui je regrette ce que j'ai fait, ce que j'ai dit et je n'aimerai plus souffrir, là, maintenant. J'ai tué des voix, j'ai tué des vies. Ma vie se finit sur une imperfection qui clôre ma naissance non voulue. J'ai été jetté, et au lieu de reprendre ma vie pour une semaine, un mois, un an, je l'éteind pour un an, un siècle, une éternité. Tu es une star pour ceux qui t'aiment. Tu n'es rien pour toi même.

06 octobre 2006

Inauguration...

Un nouveau blog parmi tant d'autres, le même template pour un dealer de neurone. Rien de nouveau, que du bon. Tenir engagé ce blog et le mettre à jour une fois, au moins, par mois seront mes objectifs ultimes et intimes. Maintenant, il faut savoir s'il demeurera présent par votre lecture et ainsi me dire que je n'écris pas que pour moi, même si je suis un microcosme qui se suffit à lui même vivant ainsi en autarcie, car je peux très bien le faire sur feuillets libres.

Quant à ma présentation, je suis moi. Certains me connaissent sous divers noms, j'en demeurerais muet pour ne pas troubler votre innocence encore frêle et indomptable. Diverses personnes me connaissent par mes dires, mon sexe puissant ou mes prouesses intellectuelles. Je suis un peu tout à la fois, même si l'impuissance me guête. Je ne suis qu'un vulgaire nom dans votre océant d'intelligibilité. Un morceau de votre encéphale. Que dis-je, un grain, une molécule qui survit dans votre inconscient. Mais c'est bien cela que je recherche, que j'exhale comme pensée verdoillante au grès de mes divagations philosophiques. Si j'existe dans votre inconscient, c'est que j'existe malgré mon effacement comme une personne vaine ou importante, qui deale ou se refuse, qui vit sans se mourrir. Le fait est, que je serais vivant grâce à vous et deviendrait un trafic mental omniprésent malgré vous, votre dealer de neurone sans volontés apparentes. Je suis vous, mais différent.