20 octobre 2008

L'entrée

« Ce film traite de l’histoire de l’informatique, mais c’est un film historique. »
M. Sobieszczanski, professeur de Science de la Communication.

La fac reprend dans les cliquetis des stylos, les tapotements des claviers des étudiants studieux, les bavardages de fond de classe et les ricanements stupides de blondasses en fin de vie intellectuelle. Les professeurs reviennent avec leurs ordinateurs qu’ils ne maîtrisent pas, leurs cartables défoncés et leurs accents plus ou moins fort.
Les tendances étudiantes s’échelonnent dès les premiers cours pour déterminer leur emploi du temps. Tiraillés entre l’ange et le démon, l’étudiant lambda voit sa volonté défaillir. Il est certain que le démon est plus attirant que le côté ange. Tandis que le démon nous enseigne nos limites et rime avec le dépassement de soi, l’ange fait appel à nos traditions et notre morale. L’étudiant « yoyotte » entre ces deux versions tandis que le temps et les heures tournent. Certains viennent pour écouter, d’autres pour se déculpabiliser de rater un cours alors qu’ils s’adonnent à la culture du Sudoku.
L’été laisse place à l’automne et son manteau jaunit par les bourrasques de vent, les jupes laissent place aux pantalons et leurs tailles plus ou moins basse. Les leggings montrent le bout de leur nez avec en puissance le mensonge et les promesses de belles jambes. L’hiver se prépare avec en son sein l’illusion. L’ostentation comme credo, l’été n’était que le passage des berlines décapotables. La chaleur étouffe dans les maisons tandis que le carton gèle à l’extérieur.

Dans un amphi chauffé par la transpiration de jeunes gens, les rires s’emmitouflent d’une fumée de cigarette, le temps se découpe en pause café, les fins d’années transcendent les crises de stress et les discussions endossent leur fardeau de pathos.
La rentrée a fait son entré.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Est-ce vraiment tout ce que ce merveilleux ensemble peut produire?

me a dit…

Non, mais cela est implicite au texte. C'est un grand plaisir de faire son entré dans la rentré. Et si nous devions écrire toute la production, nous ne nous arrêterions jamais..