14 janvier 2008

Enfin temps

"Sam reste des heures à contempler le cœur rouge et les lettres bleues qui dansent devant ses yeux et l’hypnotisent. Des heures sans bouger. Pendant qu’Hortense, à ses côtés, d’avant en arrière continuellement se balance. À chacun de ses mouvements, elle voit tantôt le cœur se rapprocher et grossir, tantôt s’éloigner et rétrécir".

Marie Zimmer - A double tranchant


Il est temps. Et pourtant, ce temps n’est pas autant temps que ce tant que j’aimerai tenter. Écrire. Pour dire ce que l’on ne prononce pas. Prononcer dénature et pourtant charge de sens. Ici, tout le monde dit, et ne se rend pas toujours compte du comment, il est dit.

Alors que tout le monde s’enlise dans la liesse la plus scandaleuse, minuit a raisonné avec les cris de ses désirs. On ne rit pas pour oublier, on rit avec une bonne raison de le faire. On se retrouve tous pour s’aimer pour la nouvelle année, alors que la majorité ne s’aime déjà pas elle-même. Comment aimer les autres, si l’on ne s’aime pas ? Alors on crée le plâtre d’une faille sans faille.

Je vous hais dans toute cette amertume d’amour. Joie et liberté. Bonne année.

1 commentaire:

Marie Zim a dit…

Merci Arthur pour ta façon si particulière d'ouvrir des portes !
Dire, écrire, lâcher les mots sur le papier , sans en approfondir le sens de peur de les retenir ou de ne plus oser les dire... L'essentiel est de finir par partager des parcelles d'émotion... Un petit bout de vie, mais qui se rattache à d'autres bouts, comme une farandole. Ton univers entre en moi d'un seul coup et m'éblouit.
Marie.