13 janvier 2008

Primauté à la prime

"Dans l'arrondi de leurs gestes, on voit qu'ils ont le sentiment d'avoir fait le bon choix"
Philippe Delerm - Enregistrements pirates



Quand j'observe et appréhende le monde de la littérature, je me rends compte que je ne veux pas être primé. Non. C'est bien trop valorisant, et des encens, on en devient cendre. A force de brûler, on se consume pour finir dans cette étrange fumé opaque, mais parfumée. Non. Je veux vivre, au fil de ma plume, parce que le fils, c'est bien trop humain.

Vouloir suivre les traces d'autres, c'est vivre son rêve par procuration. Alors, je souhaite vivre le mien. Celui de me retrouver un jour dans la bibliothèque d'une personne que je ne connaîtrais pas, et qui dira, d'un air malicieux : "tiens, lis ça, tu m'en diras des nouvelles".

J'aimerais n'être pas grand chose, et pourtant beaucoup. Seulement des mots qui touchent. Comme un écorché. De sensibilité.

Je ne veux pas être primé, mais discrètement apprécié.

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