14 juin 2009

Une seconde d'un art qui n'existe pas

Prise soudaine. Volonté d'outre-tombe d'écrire. Rien. Je n'ai rien à dire si ce n'est mon automatisme. Je vous laisse avec lui afin de me languir de ses mots fous qui ne disent rien. Rien. Si seulement je regardais vers le néant, peut-être aurais-je le courage de prétendre à ses yeux. Des yeux qui crient à l'unisson. Non pas pour dire, mais pour le plaisir. Ils ne parlent pas, ils ne racontent pas, ils vivent sans lendemain. Être un lendemain pour mourir au futur levant.
Passé cruel, vil de tout intérêt, il dénature le présent et crache sur le futur. Il condamne et décontenance l'irréel. Les photos sont des leurres qui ne servent qu'à émerveiller les sots. Témoigner un moment de notre existence de peur qu'il nous échappe. La photo est le meurtrier du souvenir au profit du réel. Le passé est le passé. Le souvenir est un présent du passé. Un sourire au bord d'une lèvre, mais jamais un jugement. Souriez, vous êtes émotionnés.

Suspendre le temps pour ceux qui ne comprennent pas. Suspendre le temps pour décrire le touché. Celui qui frôle sans caresser, celui qui touche sans se poser. Des formes, des arrondis, des courbes et des pics, des silences, des soupirs, des signes et du plaisir. Souffler la chair en sentant les chairs se raffermir, goûter la peau pour s'abreuver d'un suc trop pimenté. Ton sourire est une prison pour celui qui s'y enferme alors laisse moi la clé d'une seconde, pour que je puisse te pénétrer. Tu me pensais sot, je te pensais bête, nous voilà chèvre. D'un instant qui recouvre le temps, un regard croisé pour un moment qui nous échappe et nous effraie. Tu t'échappes, seule pour te croire vivante, tu reviens, seule pour te croire forte.
La vie est un silence qui s'échappe d'une bouche. Laisse moi embrasser tes aphones.


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