14 janvier 2010

Contrôle

Nous n'avons pas le contrôle des choses, encore moins des sentiments. Ça flotte. En surface. On le distingue par moment. Ça disparaît. Ça réapparaît. On est en proie au mystère de basculer dans une vision idyllique ou celle du constat.
Je constate. Le constat d'une amertume. Un écœurement post-traumatique. Je suis écœuré. J'ai écouté trop fort la musique. Le cœur en acouphènes. Du latent qui devient bruits, sons, mélodie, rythme, orchestre, maestria... puis acouphènes. Trop fort. Trop vite. Trop puissant.
Il manquait sûrement de préparation. Elles manquaient d'habitude. Les belles musiques sont addictives et on perd rapidement la sensation sans en perdre le goût. J'entends plus aujourd'hui. Sourd. En sourdine. Plus capable d'écouter et de ressentir, trop. Alors, tomber dans l'égocentrisme puisque je n'entends que ma voix. Crever la chair. Facile, immonde, un clair obscur d'une rencontre âpre. L'objetisation de l'humain. Aujourd'hui, j'aime pas le monde. J'vais le bousiller.

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