27 juin 2007

Sexualité

Le sexe est une référence contemporaine. En effet, la sexualité fait vendre, et qui plus est, énormément. Sujet tabou il y a quelques années, il est le fleuron des magazines typiquement féminin tel que Cosmopolitan ou des séries telles que sex and the city.

La femme est en réelle découverte de son corps et le fait savoir. Enfin on découvre des Êtres humain et non des icônes chrétiennes. Un nouveau mot apparaît : Plaisir. Avant exclusivement masculin, le plaisir prend une réelle forme puisque ces femmes vont à sa rencontre, jusqu'à en faire devenir une forme de vie. Masturbation, pipe, cuni, anulingus, sex toy (gode, plug, boules, vibro, etc., d'ailleurs, certaines femmes ne les connaissent pas) apparaissent enfin de la bouche des femmes, qui déroutent certains hommes, à défaut. La femme a toujours parlé sexe. Certaines diront qu'elles sont pires que les hommes, d'autres ce mettront à égal, et une minorité diront que c'est une forme différente.

Mais cela est dangereux. Aussi dangereux que l'émancipation et le féminisme, la quête du plaisir est constituée de limites et d'effets néfastes. Tout d'abord, la prise de risque. Certaine, cherchant le prince charmant, vont essayer de se comporter en garce afin d'avoir ce qu'elles veulent : un homme. Cette prise de risque qui consiste à faire le premier pas et à attiser le désir de l'autre amène à un résultat : le rapport sexuel ponctuel. Non l'histoire d'amour. Ensuite, la quête du plaisir extrême. Certes certains hommes vont chercher leur plaisir sans chercher celui de sa partenaire. Le nombrilisme a toujours existé. Cependant, l'homme moderne est l'homme du plaisir. Force est de constater que l'homme qui recherche le plaisir de la femme de manière détaillé se voit relégué dans sa sexualité. Non pas que la fellation est une chose qui ne plaît pas (certains diront que c'est mieux que la pénétration), mais certaines femmes sont trop directes et pensent que c'est le seul endroit où l'homme est sensible. L'homme possède 2000 cm² de peau, tant de possibilité à explorer. Pour que la fellation soit agréable, il faut savoir faire monter le plaisir. "Sucer à froid", tant le cuni que la fellation, c'est indigeste. Savoir penser à son plaisir autant qu'à celui de son partenaire, c'est un travail difficile que beaucoup d'hommes et de femmes bâclent. L'écoute semble la meilleure des armes.

Notre société a bien compris que nous sommes en quête d'une sexualité libérée. Prendre du plaisir semble être notre soucis majeur, vient après ce qu'on va faire à manger le lendemain. Le plaisir auto-suffisant reste toutefois tabou pour une majorité féminine. Comprendre son corps vient à son exploration et certaines peuvent croire, de par leur éducation, que se toucher est mal, alors que c'est une chose normale. L'homme se masturbe (et ne s'arrêtera jamais), la femme se masturbe (et ne doit pas s'arrêter). Ce n'est pas que l'on se masturbe que l'on trompe, c'est un plaisir normal. La vente des sex toy explose et certains hommes ne le comprennent pas. Ils n'évoluent pas avec leur temps et essayent de se conformer à une vision traditionnelle des rapports homme/femme, couplé des films porno. Et non, un gode ou se toucher, ce n'est pas de la pornographie, ce n'est non plus être une salope. C'est être femme.
On entend certain psychologue dire que l'éducation donne une limite à la sexualité, donnant les responsabilités parentales et donc se limitant à la simple procréation, excluant le plaisir sexuel. Certes. Cependant, une éducation tournée vers le plaisir aurait des limites tout aussi dévastatrice qu'une éducation "partielle" axée sur le reproduction. Comme toute chose, la sexualité réside dans l'équilibre. Comme dans l'amour.

La sexualité est un jeu, tout comme la séduction. Mais sachez que tout réside dans l'attitude et le respect de soi. Se faire plaisir, ce n'est pas écarter les cuisses à tout va. C'est réussir à s'aimer et à se comprendre.

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